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Le premier ministre grec Alexis Tsipras et le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici, le 8 février à Athènes. |
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Ces discussions s'avèrent cruciales pour qu'Athènes puisse, comme prévu, quitter la tutelle de ses créanciers le 20 août prochain et se financer seule sur les marchés, après plusieurs années de profonde récession.
Selon un haut responsable européen, les ministres des 19 pays ayant adopté la monnaie unique ont "70% à 80% de chances" de parvenir à un accord jeudi soir à Luxembourg, où se tiendra la réunion.
"Nous sommes très proches du moment où nous récolterons les fruits d'années de sacrifices et d'efforts difficiles", s'est félicité mercredi 20 juin le Premier ministre grec Alexis Tsipras.
En huit ans, la Grèce a bénéficié de plus de 273 milliards d'euros d'assistance de la part de ses créanciers, zone euro et Fonds monétaire international (FMI), au cours de trois programmes d'aide.
Les principaux indicateurs sur l'économie et la population grecque depuis 2007, comparés avec la moyenne des pays de la zone euro. |
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En contrepartie, les Grecs ont été contraints de mettre en oeuvre plusieurs centaines de réformes, souvent douloureuses, notamment pour assainir leurs finances publiques.
La croissance du PIB a atteint 1,4% en 2017 et devrait encore progresser cette année (1,9%) et l'an prochain (2,3%). Dans le même temps, la Grèce affiche désormais un excédent budgétaire de 0,8%, après avoir enregistré un déficit de 15,1% en 2009.
Mais le niveau de la dette du pays reste le plus élevé de la zone euro et ses créanciers conviennent qu'un dernier "allègement" est nécessaire pour assurer sa crédibilité sur les marchés financiers.
L'Allemagne et certains pays du nord de l'Europe sont cependant plus réticents et exigent, en échange de leur soutien, que la Grèce soit suivie de très près après sa sortie du programme.
AFP/VNA/CVN