>>Hollande promet en Irak plus d'aide militaire, efforts antijihadistes accrus
"L'argent va très rapidement manquer", et les centaines de milliers de déplacés "ont besoin rapidement de plus de soutien", a déclaré Mme Amos lors d'une visite au camp de réfugiés de Khanke, dans la région autonome du Kurdistan irakien.
Des camps ont été installés à Khanke, dans la province de Dohuk en Irak, pur accueillir les déplacés irakiens le 13 septembre. Photo : AFP/VNA/CVN |
Cette région a accueilli successivement des milliers de Syriens fuyant la guerre, puis des Irakiens de la province d'al-Anbar où les jihadistes de l'État islamique se sont emparés au début de l'année de la ville de Fallouja et de secteurs de Ramadi.
Et depuis le 9 juin, quand l'EI a lancé une offensive fulgurante en Irak, s'emparant de pans entiers du pays, des centaines de milliers de nouveaux déplacés ont afflué vers le Kurdistan.
"Ma présence ici a pour but de faire en sorte que la situation des déplacés en Irak ne disparaisse pas de l'agenda international", a déclaré Valérie Amos, arrivée jeudi 11 septembre en Irak.
Samedi 13 septembre, elle s'est entretenue avec le gouverneur de la région de Dohuk (Kurdistan), Fahrad Ameen Atrushi qui lui a fait part de sa "frustration" de devoir gérer "crise, après crise, après crise", a-t-elle expliqué.
Les dirigeants kurdes sont parfois "évidemment critiques de la lenteur" des opérations, a reconnu Mme Amos. Mais, "quand vous avez 1,8 million de personnes déplacées dans un pays en 9 mois (...) c'est une crise majeure que nous devons gérer ensemble".
Mme Amos, qui a également visité une école de la ville de Khanke hébergeant des réfugiés, a souligné que la période actuelle était "globalement difficile pour la communauté humanitaire", les agences de l'ONU devant gérer de nombreuses crises.
Ces derniers mois ont été notamment marqués par la guerre à Gaza, qui a fait plus de 2.000 morts et ravagé le territoire palestinien, et l'épidémie d'Ebola en Afrique.
AFP/VNA/CVN