"La piraterie n'est pas une maladie d'origine hydrique. C'est un symptôme de la situation sur le terrain, dont la situation politique et sécuritaire en Somalie", a déclaré Ban Ki-moon dans un message à une conférence sur la piraterie à Dubaï, dont le thème est "Menace mondiale, réponses régionales : forger une vision commune face à la piraterie maritime".
"Notre réponse doit être globale et complète, englobant une action simultanée sur trois fronts : la dissuasion, la sécurité et la primauté du droit, et le développement. Nous devons travailler avec les autorités de la Somalie, et nous devons intégrer nos efforts de lutte contre la piraterie dans une solution globale pour la Somalie", a ajouté le secrétaire général dans ce message, qui a été lu en son nom par la secrétaire générale adjointe des Nations unies aux affaires juridiques, Patricia O'Brien.
Le monde est en train de perdre la bataille
Le monde est en train de perdre la bataille contre les pirates, a prévenu le 18 avril le ministre des Affaires étrangères du gouvernement somalien de transition au premier jour d'une conférence à Dubaï, soulignant que la piraterie ne peut être éradiquée que sur terre.
"La course entre les pirates et le monde est en passe d'être gagnée par les pirates", a déclaré Mohammed Abdulahi Omar Asharq devant la conférence sur la lutte contre la piraterie.
"Il est clair que la piraterie ne peut être éradiquée que sur terre, où elle croît et persiste", a dit le responsable somalien.
Même constat chez le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Abdallah ben Zayed al-Nahyane : "toute action sur le terrain ne peut être efficace sans que de réels changements aient lieu sur le plan de la sécurité et la stabilité sur le terrain en Somalie".
Pour régler le problème des pirates basés en Somalie, il faut que ce pays puisse vivre dans la paix et la prospérité, estime aussi le directeur de l'entreprise émiratie DP World, troisième opérateur portuaire mondial, Sultan Ahmed ben Sulayem, co-parrain de la conférence avec le ministère émirati des Affaires étrangères. "On se concentre actuellement sur des solutions à court-terme, des solutions en mer à la menace des pirates", souligne-t-il. Mais "il est de plus en plus clair que la communauté des nations doit penser à long-terme, et sur terre".
"Car une économie stable et prospère est la solution efficace au problème de la piraterie, qui est le résultat de l'absence d'opportunités pour gagner de l'argent honnêtement, de structure, de sécurité et d'espoir d'un futur stable", a ajouté le directeur de DP World.
XINHUA-AFP/VNA/CVN