Le Conseil de sécurité de l'ONU devait tenir également le 19 avril une première réunion consacrée au Yémen, ont indiqué le 18 avril des diplomates aux Nations unies.
"C'est un signe de l'attention grandissante dont fait l'objet le Yémen après l'Égypte, la Tunisie et la Libye", a commenté l'un d'eux.
La rencontre d'Abou Dhabi intervient elle après la prise de contact le 17 avril à Ryad du CCG avec les représentants de l'opposition yéménite qui ont demandé des éclaircissements sur les condition d'un départ de M. Saleh, qui préside aux destinées du Yémen depuis 32 ans.
"L'opposition a réussi à exposer son point de vue" concernant un départ "immédiat" du chef de l'État et "les monarchies du Golfe doivent réaliser que le maintien de Ali Abdallah Saleh au pouvoir porte préjudice à leur stabilité", a déclaré le 18 avril un porte-parole de l'opposition, Mohamed al-Sabri.
Le départ de M. Saleh est la principale revendication du mouvement de protestation sans précédent entamé fin janvier dans la foulée des révoltes populaires qui secouent le monde arabe.
Mais le chef de l'État yéménite refuse de céder immédiatement le pouvoir et évoque une transition ordonnée dans le respect de la Constitution.
En annonçant la rencontre du 19 avril, le CCG n'a pas précisé la composition de la délégation du gouvernement yéménite. Mais le chef de la diplomatie yéménite, Abou Bakr al-Kourbi se trouve déjà aux Émirats où il participe à Dubaï à une conférence sur la piraterie.
"La réunion du dimanche marque l'amorce d'un processus et non sa fin. Ce processus conduira finalement à une transition de pouvoir", a-t-il déclaré le 18 avril à des journalistes en marge de cette conférence.
La contestation violente du régime a fait plus de 125 morts depuis le début des manifestations fin janvier.
"Un nouveau round de dialogue et de consultations entre les pays du CCG et le gouvernement yéménite aura lieu dans le cadre des principes" contenus dans le plan de sortie de crise, indique un communiqué du CCG.
Pour tenter de rapprocher les deux parties, des diplomates américains et européens avaient eu des contacts avec le Forum commun ces derniers jours à Sanaa, selon un diplomate occidental qui a requis l'anonymat.
AFP/VNA/CVN