>>Feu vert au vaccin AstraZeneca/Oxford au Royaume-Uni
>>COVID-19 : le variant détecté aux États-Unis et au Chili, Biden promet d'accélérer la vaccination
Photo fournie par l'université d'Oxford le 23 novembre d'une fiole du vaccin développé par AstraZeneca/Oxford. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le 31 décembre 2019, le premier cas d'un nouveau coronavirus, encore mystérieux, était signalé à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) par la Chine.
Depuis, ce virus a contaminé plus de 81 millions de personnes et fait près d'1,8 million de morts dans le monde, selon un comptage de l'AFP. Et son rythme s'accélère dans de nombreux pays.
La période des fêtes, propice aux voyages, risque encore d'aggraver la situation. Les autorités, inquiètes, ne sont pas prêtes à renoncer aux mesures de confinement, voire les ont déjà étendues comme en Allemagne, en Irlande ou en Angleterre.
Le Royaume-Uni, un des pays des plus touchés en Europe par la pandémie avec plus de 71.500 morts, est confronté à une envolée des contaminations attribuée à un variant du virus, présentant selon une étude britannique une contagiosité supérieure de 50% à 74%.
Pour sortir de cette crise, les autorités misent sur la campagne de vaccination lancée début décembre qui a reçu un coup de fouet avec l'autorisation donnée mercredi par l'agence britannique du médicament (MHRA) au vaccin mis au point par le groupe britannique AstraZeneca avec l'université d'Oxford.
Ce vaccin était très attendu pour des raisons pratiques : bien moins cher que celui déjà distribué dans le pays, il peut être conservé à la température d'un réfrigérateur, entre deux et huit degrés Celsius, ce qui facilite une vaccination à grande échelle.
"Fantastique"
Comparaison de l'efficacité de vaccins conventionnels et de cinq vaccins contre le COVID-19, alors que la Chine a annoncé que le vaccin développé par Sinopharm était efficace à 79,3%. |
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Le Premier ministre Boris Johnson a salué une nouvelle "vraiment fantastique" et un "triomphe pour la science britannique". "Nous allons maintenant vacciner autant de gens possible le plus rapidement possible", a-t-il déclaré sur Twitter.
Le vaccin sera utilisé dès le 4 janvier au Royaume-Uni qui en a commandé 100 millions de doses.
Quelques heures plus tard, l'Argentine lui a emboîté le pas, accordant une autorisation d'urgence pour un an à ce vaccin.
En revanche, une autorisation en janvier au sein de l'Union européenne du vaccin d'AstraZeneca semble peu probable, a estimé l'Agence européenne des médicaments (EMA).
Et les Américains ne prévoient pas de l'approuver avant avril, selon Moncef Slaoui, l'un des responsables de la campagne de vaccination dans le pays.
Un vaccin développé par le géant américain Johnson & Johnson pourrait, en revanche, être approuvé en février aux États-Unis. Lui aussi est très attendu, car il nécessite une seule injection contrairement à ceux approuvés jusqu'ici.
Pour l'instant, deux vaccins (Pfizer/BioNTech et Moderna) sont autorisés aux Etats-Unis et plus de 2,1 millions de personnes ont reçu une première injection, loin de l'objectif qui était affiché par l'administration Trump.
Le variant britannique du virus vient par ailleurs d'être identifié dans l'Ouest du pays, avec deux premiers cas officiellement dépistés dans le Colorado et un autre à San Diego, grande ville du Sud de la Californie. Mais le célèbre immunologue américain Anthony Fauci a assuré "ne pas être surpris" ni particulièrement inquiet, estimant que la mutation circulait déjà "probablement dans d'autres États".
De son côté, l'Algérie a annoncé qu'elle allait acquérir un premier lot du vaccin russe Sputnik V, qui présente selon les autorités du plus grand pays du Maghreb peu de contraintes logistiques et un prix avantageux.
"Loin de la normalité"
Une infirmière prépare une dose du vaccin russe Spoutnik V dans une clinique à Moscou, le 30 décembre. |
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Un temps relativement épargnée, l'Allemagne peine désormais à contenir le virus : elle a enregistré mercredi 30 décembre pour la première fois plus de 1.000 décès quotidiens.
Et la crise "historique" du coronavirus est appelée à se prolonger en 2021, a prévenu jeudi 31 décembre la chancelière allemande Angela Merkel dans ses vœux du Nouvel An. "Les défis que nous pose la pandémie restent immenses", a-t-elle insisté.
Les restrictions en vigueur, dont la fermeture des écoles, commerces non essentiels, bars et restaurants, devraient par conséquent être prolongées au-delà du 10 janvier.
Le ministre de la Santé, Jens Spahn, s'est cependant félicité du succès de la campagne de vaccination, précisant que 60.000 Allemands avaient déjà été vaccinés.
Ce qui n'est pas le cas en France, où des responsables politiques et des médecins, dont le généticien Axel Kahn, ont regretté un excès de prudence dans la campagne de vaccination, jugée trop lente par rapport aux autres pays européens.
Le gouvernement français, confronté à un scepticisme d'une partie de la population face aux vaccins, a assumé "le temps des explications".
Il a par ailleurs annoncé de nouvelles mesures dans les zones les plus touchées, notamment l'est du pays, dont un couvre-feu avancé de deux heures, à 18h00 (17h00 GMT), s'attendant à une "reprise incontrôlée de l'épidémie" en janvier.
Sur les sept derniers jours, une moyenne de 12.000 nouveaux cas quotidiens a été enregistrée, loin de l'objectif de 5.000 espéré par les autorités.
En Italie aussi, le retour à la normale se fait attendre. Le Premier ministre Giuseppe Conte a jugé que l'impact de la vaccination se ferait sentir quand 10 à 15 millions de ses concitoyens auront été vaccinés. "Je ne pense pas que cela puisse avoir lieu avant avril", a-t-il dit lors de sa conférence de presse du Nouvel An.
Et un an après l'apparition du virus à Wuhan, dans le Centre de la Chine, une étude a révélé que le nombre de cas dans cette ville gigantesque serait dix fois supérieur au bilan annoncé jusqu'ici par Pékin, soit près d'un demi-million de personnes.
Là encore, les espoirs reposent sur la vaccination : le laboratoire chinois Sinopharm a annoncé une efficacité de 79% pour un de ses vaccins anti-COVID, qui devrait être diffusé en Chine et dans les pays en développement.
AFP/VNA/CVN