>>Coronavirus : nouvelles restrictions en Afrique du Sud, alcool interdit
>>Coronavirus : l’Afrique du Sud dépasse le million de cas positifs
>>Sud-africains ''préoccupants'', Américains vaccinés
Une femme se fait contrôler sa température dans la province de Narathiwat, dans le Sud de la Thaïlande, le 29 décembre |
Alors que les campagnes de vaccination prennent de la vitesse en Europe et aux États-Unis face à la pandémie qui a tué plus de 1,7 million de personnes - dont 186.000 en Russie -, l'OMS s'inquiète de ce qui nous attend à l'avenir, et qui pourrait être "pire". En France, malgré les espoirs que fait naître le début de la campagne de vaccination, le pays finit l'année sous la menace d'un possible nouveau confinement, qui pourrait être local selon certains élus, et un conseil de défense se réunit en matinée sous la présidence du chef de l'État Emmanuel Macron.
"La question se pose d'avoir recours à un nouveau confinement, peut-être localisé", a déclaré Jean Rottner, président de la région Grand Est, qui dit avoir "longuement analysé la situation" avec Olivier Véran, le ministre de la Santé. Sur les sept derniers jours, 12.000 nouveaux cas quotidiens de contamination ont été détectés en France, loin de l'objectif des 5.000 fixé par le gouvernement. La moitié est du pays est particulièrement touchée.
En Angleterre, le nombre de malades du nouveau coronavirus hospitalisés a dépassé le pic de la première vague, s'établissant à 20.426 lundi 27 décembre, et le nombre de contaminations a atteint un nouveau record de 41.385, plongeant les soignants "au cœur de la tempête", selon un responsable des services de santé.
Avec près de 26.000 morts en novembre, et 186.000 cette année, la Russie a de son côté vu d'un seul coup son bilan de l'épidémie de COVID-19 multiplié par trois, après l'adoption par l'office russe des statistiques (Rosstat) d'une nouvelle comptabilité plus proche des normes internationales.
Ces nouveaux chiffres placent la Russie au troisième rang mondial, derrière les États-Unis (près de 335.000 morts), selon les derniers chiffres publiés lundi soir 28 décembre, et le Brésil (plus de 191.000). Malgré ce nouveau bilan alarmant, les autorités russes ont rejeté l'idée de tout nouveau confinement, tablant sur l'efficacité du vaccin national, le Spoutnik-V, déployé début décembre.
Se préparer à "pire" qu'au COVID-19
Le Bélarus a annoncé mardi 29 décembre le lancement de sa campagne de vaccination contre le nouveau coronavirus avec l'arrivée dans le pays du premier lot de vaccins Spoutnik V, tandis que la campagne de vaccination qui a commencé ce week-end, après le feu vert de l'UE au vaccin Pfizer-BioNTech, se poursuit dans la plupart des pays européens.
Des habitants font la queue pour être testés à Pékin le 29 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La livraison des doses dans huit pays européens subira cependant un léger retard, en raison d'un problème logistique à l'usine Pfizer en Belgique, a annoncé le ministère espagnol de la Santé, sans préciser quels étaient les sept autres pays affectés. Après l'Espagne -qui a officiellement franchi lundi la barre des 50.000 morts-, l'Italie et la France ce dimanche, la Belgique a procédé à de premières injections dans trois maisons de retraite, et le Luxembourg a vacciné de premiers professionnels de santé.
Les autorités espagnoles ont annoncé qu'elles allaient tenir un registre des personnes refusant de se faire vacciner contre le COVID-19, qui sera partagé avec d'autres pays européens mais ne sera pas rendu public. En dépit de l'optimisme régnant depuis le lancement des campagnes de vaccination, Michael Ryan, le responsable de l'OMS en charge des situations d'urgence, a estimé lundi 28 décembre que cette pandémie, la pire depuis 100 ans, était "une sonnette d'alarme".
"Cette pandémie a été très sévère. Elle s'est répandue à travers le monde très rapidement et elle a touché chaque recoin de la planète, mais ce n'est pas nécessairement la pire", a mis en garde le médecin, lors de la dernière conférence de presse de l'année de l'organisation onusienne.
Nouvelle souche sur plusieurs continents
La pandémie a fait au moins 1.773.138 morts et contaminé plus de 81,4 millions de personnes dans le monde, selon un bilan établi mardi matin 29 décembre par l'AFP.
Vaccination contre le COVID-19 à Cremona, en Lombardie, le 27 décembre |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Un variant du coronavirus apparu récemment en Grande-Bretagne, vraisemblablement plus contagieux que la souche d'origine, a été repéré dans des pays de plus en plus nombreux. Cette nouvelle souche a été repérée dans plusieurs pays européens et sur d'autres continents, notamment au Canada, en Jordanie ou au Japon. Elle était déjà présente dans le nord de l'Allemagne dès le mois de novembre où elle a été identifiée chez un patient, ont indiqué les autorités sanitaires allemandes mardi 29 décembre.
Face à des niveaux de contamination préoccupants, la perspective du Nouvel An suscite des inquiétudes. En Australie, aucun spectateur ne sera autorisé jeudi soir sur les bords de la baie de Sydney pour admirer le traditionnel feu d'artifice du Nouvel An. Au Brésil, les autorités de Rio de Janeiro ont annoncé la fermeture des accès aux plages pour le Nouvel an afin d'éviter tout rassemblement.
Mais la pandémie n'empêchera apparemment pas la star brésilienne du Paris SG et attaquant de la Seleçao (sélection brésilienne), Neymar, de fêter le réveillon comme il l'entend : des médias brésiliens assurent qu'il se prépare à organiser une fête géante de fin d'année dans une annexe de sa luxueuse villa près de Rio de Janeiro, ce que son entourage nie farouchement.
AFP/VNA/CVN