>>L’Inde signale six cas de la nouvelle variante du COVID-19
>>Le bilan russe monte en flèche, la vaccination continue dans l'UE
>>L'Union européenne démarre à son tour sa campagne de vaccinations
Une soignante reçoit le vaccin russe contre le COVID-19, à l'hôpital Lagomaggiore de Mendoza, en Argentine, le 29 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La nouvelle souche, apparue pour la première fois au Royaume-Uni, a entraîné un nouveau record de contaminations recensées en 24 heures et a conduit l'Afrique du Sud à imposer de nouvelles mesures, alors que le monde entier craint que les nombreux voyageurs de la période des fêtes n'aggravent la flambée de cas.
Le coronavirus a fait 1.775.272 morts dans le monde et contaminé plus de 81.517.140 personnes selon un comptage de l'AFP mardi 29 décembre, bien que les campagnes de vaccination prennent de la vitesse en Europe et sur le continent américain.
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a prévenu que le risque est "élevé" que les variants du COVID-19 récemment identifiés soient une source de pression supplémentaire sur les systèmes de santé et une cause de mortalité plus élevée du fait de leur plus grande contagiosité.
Le premier cas d'infection par le variant britannique a été détecté mardi 29 décembre aux États-Unis, pays qui compte le plus grand nombre de décès liés au Covid-19 depuis le début de cette pandémie il y a un an, qui a fait plus de 1,78 million de victimes dans le monde.
Le patient porteur du variant B.1.1.7. est un homme dans la vingtaine vivant au Colorado, n'ayant pas voyagé et se trouvant en isolement dans le comté d'Elbert près de Denver selon le gouverneur Jared Polis.
Le président élu Joe Biden, qui prendra ses fonctions dans moins d'un mois, a exprimé son inquiétude : "Les semaines et mois à venir vont être très difficiles pour notre pays", a-t-il martelé lors d'une allocution dans son fief de Wilmington, dans le Delaware. "Peut-être les plus difficiles de toute la pandémie."
"Remuer ciel et terre"
Car malgré les appels des autorités à rester chez soi, des millions d'Américains ont voyagé pour fêter Noël en famille.
À Los Angeles, les ambulances font déjà la queue devant des hôpitaux saturés pour déposer leurs patients positifs au COVID-19. Dans ce contexte, le sud de la Californie a décidé mardi 29 décembre de prolonger son confinement.
Joe Biden a aussi critiqué les retards dans la distribution des vaccins anti-Covid aux États-Unis, soulignant que cette campagne massive de vaccination était le "plus grand défi que nous ayons jamais eu à relever".
"Le plan du gouvernement Trump pour la distribution des vaccins est très en retard", a déclaré M. Biden, en promettant : "Je vais remuer ciel et terre."
M. Biden a renouvelé sa promesse de 100 millions de doses administrées au cours des 100 premiers jours de son mandat.
L'administration Trump avait affiché un objectif de 20 millions de personnes vaccinées d'ici la fin de l'année. Quelque 2,1 millions de personnes ont reçu une première injection de l'un des deux vaccins autorisés (Pfizer/BioNTech et Moderna), selon les dernières données des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
Alors que des soignants attendant d'être vaccinés, les élus ont été parmi les premiers à recevoir le vaccin pour encourager le public à faire de même.
La future vice-présidente Kamala Harris a ainsi reçu mardi sa première des deux doses devant les caméras à Washington, dans un centre médical d'un quartier comportant une grande population afro-américaine, très réticente à la vaccination.
"Reprise incontrôlée" possible
Au niveau national, c'est la France qui est "championne du monde" des réfractaires au vaccin (seulement 4 Français sur 10 qui veulent y avoir recours), devant la Russie (43%) et l'Afrique du Sud (53%), selon un sondage de Ipsos Global Advisor diffusé mardi 29 décembre.
En France, où une "reprise incontrôlée de l'épidémie" en janvier est "probable" en raison du "surcroît de contaminations" provoqué par les fêtes de fin de d'année, le gouvernement prévoit de nouvelles mesures dans les zones les plus touchées, notamment l'Est du pays.
Un couvre-feu avancé de deux heures, à 18h00, est envisagé localement à partir du 2 janvier, a annoncé en soirée le ministre de la Santé Olivier Véran, excluant pour l'heure un nouveau confinement local ou généralisé.
Le nombre des personnes hospitalisées et des cas graves en réanimation est reparti à la hausse en France (24.645 et 2.694 lundi 28 décembre) cependant que le nombre des nouveaux cas détectés chaque jour est de 12.000 en moyenne, loin de l'objectif des 5.000 fixé par le gouvernement.
Le nombre de contaminations s'est aussi envolé mardi 29 décembre au Royaume-Uni, où l'alerte est lancée sur les hôpitaux surchargés, "au cœur de la tempête".
Le Royaume-Uni, un des pays les plus endeuillés d'Europe (71.500 morts), a atteint mardi 29 décembre un record de nouveaux cas en une seule journée avec le recensement de 53.135 contaminations, et le nombre d'hospitalisations est encore plus important que lors du pic de la première vague, au printemps.
Variant détecté au Chili
L'épidémie flambe à nouveau depuis l'identification du variant du Sars-CoV-2 jusqu'à 74% plus contagieux, selon une étude.
Il a été repéré dans des pays de plus en plus nombreux et sur plusieurs continents, le premier cas confirmé en Amérique latine ayant été annoncé mardi au Chili.
La mutation a été retrouvée dans plusieurs pays, comme le Portugal, la France, ou encore la Jordanie et la Corée du Sud. En Allemagne, les autorités sanitaires ont indiqué mardi qu'elle était présente dans le nord du pays dès le mois de novembre.
L'Argentine, de même que le Bélarus, a commencé mardi sa campagne avec le vaccin russe, devenant le premier pays d'Amérique latine à l'utiliser.
Dans l'UE, la campagne de vaccination qui a commencé ce week-end après le feu vert au vaccin Pfizer-BioNTech, se poursuit, et la livraison de 300 millions de doses à l'Union a été confirmée mardi 29 décembre.
AFP/VNA/CVN