Logement ouvrier : besoin de nouvelles politiques privilégiées

La construction de logements pour les travailleurs, à commencer pour ceux des zones industrielles, n'a d'autres buts que de leur assurer des conditions décentes de vie. Pour ce, les promoteurs attendent de nouvelles politiques privilégiées.

Le vice-président de l'Association nationale des constructeurs, Pham Sy Liêm, propose, pour résoudre la pénurie de logement pour les ouvriers d'ici dix à 15 années, que autorités locales accordent une assistance aux propriétaires d'auberge pour rénover leurs logements à louer. La création d'un Fonds de développement immobilier pour les zones industrielles est une autre de ses propositions.

"Afin de bâtir de tels logements, il faut définir une réglementation obligatoire en ce sens pour les employeurs", souligne un représentant de la Confédération générale du travail du Vietnam. Le ministre de la Construction, Trinh Dinh Dung, partage que "des dispositions obligatoires sont nécessaires pour encourager de tels projets".

Selon une proposition du Service de la construction de Hô Chi Minh-Ville, une société qui emploie au moins 500 ouvriers, doit construire des logements pour son personnel. Et celles, qui sont en dessous de ce seuil, doivent payer une taxe auprès des autorités locales afin que cette dernière puisse réaliser des projets de logements sociaux.

La Compagnie de confection de Binh Duong (Sud) indique que le nombre d'ouvriers d'autres provinces représente 83% de son personnel, d'où un fort besoin de logement. Pour les assister, cette société a construit des appartements sur près de 5.000 m² qui auparavant étaient destinés à des ateliers de production, et pour cela, elle a dû payer un droit pour la modification de la destination de ce foncier qui s'est élevé en l'occurrence à près de 1,6 milliard de dôngs. "Nous souhaitons bénéficier davantage de privilèges au regard du logement des ouvriers", affirme en conséquence un responsable de la Société de confection de Binh Duong.

Le vice-président du Comité populaire de la province de Binh Duong (Sud), Trân Thanh Liêm, explique que les entreprises implantées hors zones industrielles devraient aussi bénéficier de politiques privilégiées en ce domaine, ce qui en outre permettrait aux autorités locales d'attirer plus investisseurs dans le secteur du logement social.

"Au delà de l'investissement public, les provinces devraient mobiliser des capitaux d'autres sources afin de construire des logements pour ouvriers. Un logement gratuit de ceux-ci par leur entreprise est un atout pour cette dernière", explique le ministre de la Construction, Trinh Dinh Dung.

Opinions d'experts :
* Vu Van Hoà, chef du Comité de gestion des zones industrielles et zones franches de Hô Chi Minh-Ville :

Plus de la moitié des entreprises des zones industrielles accordent actuellement une prime de logement à leur personnel, une pratique qui devrait être davantage encouragée.
L'État n'a pas suffisamment de fonds pour construire suffisamment de logements pour ces travailleurs. L'État et les employeurs doivent collaborer étroitement. Hô Chi Minh-Ville réalise actuellement un programme incitatif en accordant des crédits de sept ans à un taux d'intérêt de 3%, mais je pense qu'ils devraient être de 15 ans et 5%.
Actuellement, le nombre de pensions construites par les entreprises reste modeste. Dans cinq à dix ans, la location de logement aura un rôle plus important encore.
L'État doit aider les propriétaires à améliorer la qualité des logements qu'ils louent.
Pour ce, la mégapole du Sud accorde déjà un taux d'intérêt préférentiel au propriétaire qui emprunte jusqu'à 1,5 milliard de dôngs pour rénover ses chambres de pension, et 2,5 milliards pour construire des logements pour ouvrier.
* Un responsable du ministère des Finances :
Beaucoup de règles actuelles empêchent de facto la construction de tels par les sociétés du secteur de l'immobilier. Il en est ainsi au niveau de l’expropriation du terrain, ou encore de l'élaboration du projet pour soumission aux services administratifs, de la sélection des investisseurs par adjudication publique alors même qu'ils consacrent d'importants capitaux pour mener les procédures d'expropriation. Selon les réglementations de l'État, les maîtres d'œuvres des projets d'habitations à loyer modéré, y compris le logement pour les ouvriers, exemptent de l'argent d'usage ou location foncier.
On voit même parfois certaines provinces ne pas accorder de droit d'occupation foncière à des projets de logements pour ouvriers. Les maîtres d'œuvres ne peuvent pas utiliser ces parcs fonciers pour hypothéquer et emprunter le crédit bancaire.

Viêt Hoàng/CVN

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