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La BoJ, qui a également abaissé ses prévisions de croissance, pense désormais y parvenir au second semestre de l'exercice 2016-17 (octobre 2016-mars 2017), alors qu'elle visait auparavant le premier semestre.
Le siège de la Banque du Japon |
Ceci "à condition que les prix du pétrole augmentent modérément par rapport à leur niveau récent", précise l'institution dans un rapport publié à l'issue d'une réunion au cours de laquelle elle a opté pour le statu quo monétaire.
Sur l'ensemble de cet exercice (avril 2016-mars 2017), l'inflation est désormais attendue autour de 1,4%, contre 1,9% auparavant.
D'ici là, l'évolution des prix devrait être quasi nulle. La BoJ table sur +0,1% pour la période d'avril 2015 à mars 2016, alors qu'elle misait auparavant sur une progression de 0,7%.
Ses estimations de croissance ont par ailleurs été revues à la baisse, à 1,2% en 2015-16 (au lieu de +1,7% précédemment) et à 1,4% en 2016-17 (au lieu de 1,5%).
La Banque du Japon explique ces changements par la morosité des exportations "dans un contexte de ralentissement des économies émergentes". Elle évoque aussi une consommation des ménages atone, "notamment du fait du mauvais temps".
Malgré ces révisions négatives et le risque de rechute en récession de l'économie, les neuf membres du comité de politique monétaire ont décidé vendredi 30 octobre de reconduire le programme de rachat d'actifs au même rythme.
Le dispositif d'assouplissement qualitatif et quantitatif actuel vise à augmenter la base monétaire de 80.000 milliards de yens par an (près de 600 milliards d'euros).
Dans son rapport semestriel, la banque centrale juge de nouveau que sa politique "exerce les effets escomptés", tout en se disant prête à "procéder à des ajustements si nécessaire".