À côté du feu restent éveillées les mamies enjouées :
- Enfin, les lettres atteignent nos hameaux reculés !
Depuis, les oiseaux se retrouvent souvent désorientés :
- À qui appartient cette maison sur la colline suspendue ?
Depuis, les villageois rentrent tôt de leur champ de riz
Et s'arrêtent en chemin contempler leurs petits adorés.
Depuis a disparu du village l'atmosphère désertée,
Les enfants chantent autour des champs avec gaieté,
Même les oiseaux en provenance de lointaines forêts
Sur le toit de l'école prennent l'habitude de se reposer...
Les foyers crépitent à la tombée du soir,
Assises à côté, les mamies racontent des histoires :
- L'instituteur bien timide le jour de son arrivée
Parle maintenant couramment le dialecte du village.
Des enfants ne vont pas à l'école ? Alors sans tarder,
Il va les chercher parcourant forêts et montagnes !...
Parfois sur le plancher à larges lattes, il veille toute la nuit,
Écoutant résonner de la forêt lointaine le bruit de la pluie.
Le lendemain, le soleil revient éclairer les lettres des petits,
Et sa main continue à guider celles des garçons et des filles...
Traduction par Minh Phuong