Conscients de l'importance de la concertation francophone dans les négociations multilatérales et désireux de jouer un rôle mobilisateur auprès des grandes économies afin que des engagements définitifs soient pris pour ralentir et arrêter la croissance mondiale des émissions de gaz à effet de serre et enfin les réduire au niveau indiqué par le GIEC (Groupe international d'experts sur l'évolution du climat), les représentants francophones ont adopté à l'issue de la concertation ministérielle une déclaration.
Cette concertation ministérielle a également donné lieu à la signature d'un protocole d'accord pour la production en langue française du Bulletin des négociations de la terre, entre l'Institut international du développement durable (IISD), la France, la Région wallonne de Belgique, le Canada-Québec et l'Organisation internationale de la Francophonie.
Sous la présidence de l'Honorable, Jim Prentice, ministre de l'Environnement du Canada, les participants ont suivi les débats et les interventions de Monique Barbut, présidente et directrice générale du Fonds mondial pour l'Environnement, Chantal Jouanno, secrétaire d'État chargée de l'Écologie (France), Line Beauchamp, ministre de l'Environnement (Québec), Bruno Ituoua, ministre de l'Énergie et de l'Hydraulique (Congo) et Clément Duhaime, Administrateur de l'Organisation internationale de la Francophonie.
La Francophonie s'est mobilisée pour la pleine participation des pays francophones du Sud aux négociations sur les principaux enjeux de la conférence de Copenhague. Lors des séances plénières les 16 et 17 décembre, 51 pays francophones se sont inscrits pour prendre la parole dont 19 chefs d'État, 4 vice-présidents, 10 premiers ministres et 18 ministres.
Déclaration sur la lutte contre les changements climatiques
- La mobilisation de tous leurs atouts politiques pour la ratification des instruments internationaux relatifs à l'environnement et pour mener à bien les négociations dans le cadre de la CCNUCC (Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques) ;
- L'exploitation de toutes les opportunités techniques et financières offertes par la communauté des partenaires au développement, notamment francophones, pour accompagner et assister les pays en développement dans la prise en charge des changements climatiques ;
- La mobilisation de chacun pour inclure les changements climatiques dans ses stratégies de développement et dans tous les processus pertinents de prise de décision;
- Le renforcement des capacités et l'expertise des pays de l'espace francophone, particulièrement celles des pays en développement, en poursuivant le transfert de savoir-faire et de technologies propres, ainsi que l'appui à la concertation et à la mise en place de plans nationaux d'adaptation aux changements climatiques ;
- Le développement de programmes de réduction des émissions des gaz à effet de serre en renforçant, dans la mesure du possible, la participation des pays francophones intéressés aux projets utilisant les mécanismes de développement propres (MDP) du protocole de Kyoto ;
- La coordination des actions avec les différents acteurs et partenaires de développement, entre autres, les fonds multilatéraux et les opérateurs de la Francophonie. L'Organisation internationale de la Francophonie, via son Institut de l'énergie et de l'environnement (IEPF) pourrait faciliter cette coordination dans le cadre de son mandat touchant au changement climatique.
OIF/CVN