Mode à Paris
Lingerie et contrastes chez Céline, le romantisme d'Alexander McQueen

Lingerie délicate et boots épaisses, silhouettes à la taille très marquée ou flottant loin du corps, le défilé de Céline jouait avec les contrastes le 4 octobre, au sixième jour de la Fashion Week parisienne également marqué par les silhouettes romantiques d'Alexander McQueen.

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Des mannequins présentent des créations de la maison Céline lors des défilés des collections printemps/été 2016 de la Fashion-Week, le 4 octobre à Paris
Photo : AFP/VNA/CVN

Des voiles orange, jaunes et bleues formaient une tente pour accueillir la présentation de la collection printemps-été 2016 de Céline au Tennis Club de Paris, dans une spectaculaire installation de l'artiste danois Fos.

Les premiers mannequins à fouler le sol sablonneux du podium portent des robes nuisettes de soie et dentelles, noires et blanches, avec des Chelsea boots à bouts carrés ou des bottines pointues comme des santiags, et des boucles d'oreille créoles noires.

Des pantalons et vestes oversize à carreaux apportent une touche plus masculine.

Les modèles ont parfois la taille très marquée, comme une robe blanche à manches bouffantes, ou des manteaux. Mais d'autres robes longues, plissées, sont au contraire très loin du corps. Les sacs sont tantôt rigides et stricts, tantôt moelleux comme des coussins.

Dans les nombreuses matières composant la collection, la directrice artistique Phoebe Philo privilégie aussi les contrastes : "il y avait un mélange entre des choses très naturelles et d'autres très synthétiques", a-t-elle dit en coulisses après le show.

Collection printemps/été 2016 d'Alexander McQueen lors de la Fashion-week de Paris, le 4 octobre.

La femme Céline, "comme toujours, je veux qu'elle soit forte, qu'elle aille quelque part, ou qu'elle sente qu'elle peut faire tout ce qu'elle a besoin de faire", a commenté la créatrice britannique.

McQueen : volants et dentelles romantiques

Robes longues à volants, blanches et couleur chair, chignons aux mèches rebelles, maquillage naturel : des silhouettes victoriennes ont défilé au Lycée Carnot à Paris où était présentée la collection Alexander McQueen, réalisée par la directrice artistique Sarah Burton, ancien bras droit du fondateur de la maison mort en 2010.

Le romantisme règne, avec des robes brodées de fleurs, des dentelles, des plumes, des vestes longues. Côté bijoux, de longues boucles d'oreille et des chaînes argentées enlaçant le corps complètent la silhouette, pour une touche gothique.

La maison Alexander McQueen a ouvert mi-septembre rue Saint-Honoré sa toute première boutique à Paris, qui est la plus spacieuse de son réseau mondial de 58 magasins.

Cet écrin luxueux et contemporain, aux murs d'onyx blanc et au sol noir, ne révèle le côté subversif de la marque que dans les détails, comme les patères en gargouilles, les poignées de porte en forme de mille-pattes ou le discret motif tête de mort d'un papier peint.

Kenzo : imprimés et dynamisme

Au défilé Kenzo, les mannequins ont fait leur entrée sur des podiums roses mobiles, qui évoluaient entre des arches installées dans un immense hall du Paris Event Center, dans le Nord de la capitale.

Des mannequins présentent des modèles de la maison Kenzo lors des collections printemps/été de la fashion-week 2016, à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

La collection du duo créatif Carol Lim - Humberto Leon est pleine de dynamisme, avec des couleurs éclatantes, des mélis-mélos d'imprimés, et des maillots de bain portés comme des sous-vêtements sous un top sans manche et une jupe taille basse. Des petits sacs aux formes géométriques s'attachent à la ceinture.

La palette, jaune moutarde, bleu Klein, rouge, blanc, noir, donne lieu à des mélanges graphiques, des imprimés aux motifs de chevrons ou pied-de-poule. Les chevrons donnent aussi leur forme aux jupes, taillées en pointe devant. Les vestes sont amples et confortables.

À noter, des bodys noirs ou blancs décolletés, ajourés comme une dentelle moderne. Aux pieds, des chaussures de plongée, ou des sandales cuissardes vernies, à la semelle en caoutchouc.

Les couleurs de Marimekko

Les imprimés aussi étaient les rois chez Marimekko, marque de design finlandaise emblématique des années 1960-1970, connue pour ses motifs et ses couleurs vives.

Certains motifs signatures se retrouvaient parmi les trente silhouettes de cette première collection de la directrice artistique Anna Teurnell, pour le premier défilé parisien de cette marque fondée en 1951 et rendue célèbre grâce à Jackie Kennedy.

Amples et colorées, à gros pois, à rayures épaisses, à fleurs style seventies, les modèles s'accompagnent de bottes vernies ou de sandales à plateformes. "J'ai voulu faire quelque chose de moderne, portable, joyeux et décontracté", résume la créatrice finlandaise après la présentation au Palais de Tokyo.

AFP/VNA/CVN

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