L'industrie pharmaceutique nationale a connu une croissance de plus de 20%. Le taux de faux médicaments détectés est inférieur à 0,1% et celui des produits de mauvaise qualité de moins de 3%. Les produits pharmaceutiques et sanitaires figurent parmi les 11 groupes de marchandises de première nécessité du pays. Dans la période actuelle d'intégration, l'industrie pharmaceutique nationale va devoir affronter une âpre concurrence pour s'affirmer. Points de vue des experts...
* Nguyên Tiên Hùng, directeur de la compagnie Vimedimex, membre du Conseil des sciences et des technologies relevant du ministère de la Santé
L'industrie pharmaceutique du pays répond à près de 50% des besoins en médicaments du marché domestique. Mais, elle doit importer plus de 90% des matières premières, a estimé le ministère de la Santé lors d'une récente conférence-bilan. La résolution du politburo du PCV a montré les points forts du secteur pharmaceutique et lui a fixé comme objectif de devenir un des secteurs économiques et techniques de pointe du pays. Je crois que cet objectif pourra être atteint. En effet, l'Institut de la pharmacie médicinale a détecté près de 3.500 plantes dans le pays, qui dispose d'un contingent professionnel capable de poursuivre des projets d'études scientifiques sur la préparation de pharmacopées de hautes technologies.
Actuellement, le pays produit certains médicaments afin de ne plus les importer. De nombreuses entreprises sortent de médicaments de qualité telles que les Compagnies pharmaceutiques de Vinh Phuc, de Binh Dinh, de Phu Yên, compagnie Inmexpharm, Domexco. En réalité, les entreprises du secteur ont besoin de fonds d'investissement. Je souhaite que l'État promulgue des politiques d'investissement afin que le pays se dote d'usines de chimie pharmaceutique. Il est nécessaire qu'une banque accorde des fonds aux études scientifiques et techniques, notamment dans le domaine pharmaceutique. Car, les entreprises du secteur n'ont pas encore accès aux fonds préférentiels pour leurs activités d'études. Le ministère de la Santé doit encourager la délivrance de licence de production sur place pour les médicaments.
* Truong Quôc Cuong, chef du Département de la gestion pharmaceutique
Nous encourageons les tests pour la fabrication nationale de médicaments mais les frais restent très élevés. Ces expérimentations sont donc menées pour certains médicaments. À l'heure actuelle, de nombreuses entreprises nationales sont confiantes dans la qualité de leurs productions. Je pense que la qualité des produits nationaux (contraceptifs, prévention de la tuberculose, anti-rétroviraux, traitement du paludisme) n'a rien à envier aux importations. Il y a 2 tendances pour le développement du secteur pharmaceutique : l'une se concentre dans la production de médicaments sous formules préalables et autorisés à l'étranger, l'autre s'oriente dans la fabrication à base de plantes médicinales. Actuellement, certains produits nationaux sont bien appréciés en termes de qualité par les organisations internationales alors que leur prix est inférieur à des importations. Néanmoins, les technologies vietnamiennes dans ce secteur sont en retard. De nombreuses entreprises nationales versent de gros investissements dans les études, la modernisation des technologies afin de s'affirmer sur le marché domestique et faire la concurrence aux professionnels étrangers. Le prix des médicaments fabriqués sur place est inférieur à celui des produits importés.
* Lê Van Truyên, ancien vice-ministre de la Santé
Malgré que la production nationale de médicaments réponde à 55% de la consommation intérieure, leur taux d'utilisation dans les hôpitaux ne représente que seulement 22%. À ce jour, le pays recense 300 établissements de production pharmaceutique mais 90% des matières premières sont importées. De nombreuses usines sont lancées dans la fabrication de médicaments génériques. Le Vietnam étant encore un pays en voie de développement, il est raisonnable que son industrie pharmaceutique se concentre dans la production de génériques dont le prix est plus raisonnable et qui contribuent à alléger les dépenses de l'État dans le secteur sanitaire, les frais des patients. L'important est de confirmer la qualité des médicaments génériques et de moderniser les laboratoires dans ce secteur. Pour les médicaments magistraux, les fabricants domestiques doivent prendre des mesures efficaces afin de donner confiance en la médecine. D'après moi, nous devons choisir des plantes médicinales pour établir à titre d'essai des zones de fourniture aux normes GAP (bonnes pratiques agricoles) afin d'assurer la qualité pour les usines de transformation et les établissements de production de médecines orientales.
Après 15 ans de déploiement de la Stratégie nationale sur les médicaments, le secteur pharmaceutique produit en suffisance. La production de médicaments issue de matières premières locales s'accroît de jour en jour. Dans l'année en cours, elle répondra à 60% de la consommation domestique. Les habitants sont bien soignés. L'industrie pharmaceutique atteint de plus en plus des normes internationales. Durant cette décennie, nous devons rendre efficaces et sûrs les médicaments utilisés. Cela comprend le traitement des maladies (y compris le bon choix et l'utilisation correcte des médicaments) et le côté économique en contribuant à alléger les frais.
Quê Anh/CVN