>>En Inde, retour des foules aux fêtes religieuses, les horreurs du COVID s'estompent
>>L'Inde prévoit la production de 280 millions de doses de vaccins en octobre
Vaccination contre le COVID-19, le 21 octobre à New Delhi (Inde). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon le gouvernement indien, environ trois quarts des adultes de ce pays de 1,3 milliard d'habitants ont reçu une injection, et environ 30% sont complètement vaccinés.
Des centaines de millions d'Indiens de moins de 18 ans, qui représentent environ 40% de la population, n'ont cependant toujours pas été vaccinés.
L'Inde a connu en avril et mai un pic très élevé, enregistrant plus de 400.000 infections et 4.000 décès par jour. De nombreux hôpitaux, submergés de malades, s'étaient montrés incapables de faire face, et les crématoriums avaient été débordés.
Les cas ont depuis fortement diminué, avec moins de 15.000 infections par jour, et la plupart des activités sont revenues à la normale.
Bombay, la capitale économique de l'Inde, a récemment enregistré un jour sans aucun décès lié au COVID pour la première fois depuis le début de la pandémie.
Le Premier ministre Narendra Modi a remercié les professionnels de la santé. Des annonces spéciales ont été faites dans les gares et les aéroports, et les monuments ont été illuminés aux couleurs nationales pour célébrer cette étape importante.
Pour fêter l'événement, le ministre de la Santé, Mansukh Mandaviya, doit présenter une chanson inédite interprétée par le chanteur Kailash Kher et une production audiovisuelle au Fort Rouge, lieu historique de New Delhi.
"Félicitations à l'Inde ! C'est le résultat de la direction compétente du visionnaire Premier ministre Modi", a-t-il tweeté.
"Ouvert les yeux"
L'Inde est le deuxième pays à avoir administré un milliard de doses après la Chine, qui en a injecté plus de 2,3 milliards, selon Pékin.
Test de dépistage du COVID-19 à Hyderabad, en Inde. |
Photo : Xinhua/VNA/CVN |
L'Inde a commencé les vaccinations en janvier et, après un démarrage lent, elle injecte maintenant environ huit millions de doses par jour.
"Pendant la première vague, je me souviens avoir entendu les gens se demander si le coronavirus était réel ou non", a déclaré Reham Ali, un chauffeur de taxi de 49 ans à New Delhi qui dit avoir reçu une injection. "Maintenant, les gens savent qu'il l'est et il y a moins d'hésitation. La deuxième vague nous a ouvert les yeux", poursuit-il.
Les exportations de vaccins, interrompues en début d'année, ont provisoirement repris, et les autorités affirment que la "pharmacie du monde" tournera à nouveau à plein régime en 2022.
La plupart des restrictions étant levées, les foules ont pu célébrer ce mois-ci la principale saison des fêtes religieuses en Inde pour la première fois en deux ans.
Les festivités ont pourtant suscité des inquiétudes quant à une nouvelle vague d'infections, et le gouvernement à encouragé la population à se faire injecter une nouvelle dose.
La semaine dernière, un groupe d'experts de l'autorité indienne de réglementation des médicaments a recommandé l'utilisation du Covaxin, un des sept vaccins COVID-19 approuvés en Inde, pour les moins de 18 ans.
"Je pense qu'il est peu probable que nous assistions à une troisième vague qui ressemble de quelque manière que ce soit à la deuxième vague", a déclaré le Dr Gangandeep Kang, du Christian Medical College de Vellore dans l'États du Tamil Nadu (Sud-Est).
Un scénario qui ne pourrait selon lui se produire que "si nous avons une variante de virus complètement nouvelle. Il s'agira alors d'une nouvelle pandémie", a-t-elle déclaré.
Officiellement, l'Inde a enregistré un peu plus de 34 millions d'infections et environ 452.000 décès depuis le début de la pandémie, bien que ce chiffre soit généralement considéré comme largement sous-estimé.
AFP/VNA/CVN