Syrie : 27 morts dans un attentat à Damas 

Au moins 27 personnes ont été tuées mercredi 20 octobre dans un attentat contre un bus militaire à Damas, suivi par des bombardements de l'armée sur les zones opposantes du Nord-Ouest du pays, la flambée de violence la plus meurtrière en Syrie depuis des mois.

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Photo transmise par l'agence syrienne SANA montrant un bus calciné après l'explosion d'une bombe à Damas, le 20 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Deux bombes plantées dans un bus militaire ont explosé tôt le matin lors de son passage près d'un pont dans le centre de Damas, a indiqué l'Agence de presse officielle SANA, faisant 14 morts et au moins trois blessés.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, tous les morts sont des militaires. L'attentat, le plus meurtrier dans la capitale syrienne depuis quatre ans, n'a pas encore été revendiqué.

Mais les forces gouvernementales ont bombardé une heure plus tard la province d'Idleb, dernier grand bastion jihadiste et rebelle dans le Nord-Ouest, faisant 13 morts.

Une source militaire citée par SANA a indiqué qu'un troisième engin explosif "tombé du bus après l'explosion a été démantelé".

Les images publiées par l'agence syrienne montraient des secouristes inspectant le bus calciné, dans un secteur d'habitude très animé du centre de Damas.

Le même jour, plusieurs explosions ont été entendues en provenance de la base d'al-Tanf utilisée par la coalition menée par les États-Unis près des frontières syriennes avec la Jordanie et l'Irak, a affirmé l'OSDH.

Selon l'ONG, une attaque de drone serait responsable de ces explosions. Un responsable américain a confirmé qu'une attaque avait visé la base. "Nous n'avons pas connaissance de victimes", a déclaré ce responsable sous couvert d'anonymat.

La base d'al-Tanf, une garnison dans le désert dans le Sud de la Syrie, a été mise en place en 2016 dans le cadre de la lutte contre l'EI.

Déclenchée en 2011, la guerre en Syrie a baissé d'intensité ces dernières années.

"Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu de tels incidents, on pensait qu'on en avait fini", a témoigné Salman, qui travaille chez un marchand de légumes du quartier.

L'attaque est la plus meurtrière à Damas depuis un attentat revendiqué par le groupe État islamique en mars 2017 (au moins 30 morts), la ville ayant été en grande partie épargnée par les violences depuis que les forces progouvernementales ont repris en 2018 le dernier gros bastion opposante près de la capitale.

La guerre en Syrie a fait environ un demi-million de morts selon l'OSDH et provoqué le déplacement de la moitié de la population d'avant-guerre.


AFP/VNA/CVN

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