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Le pilote britannique Jenson Button (gauche) lors des premiers essais libres du GP de F1 d'Australie, à Melbourne le 13 mars. |
Le double champion du monde espagnol, surnommé "le chat noir" sur certains réseaux sociaux, sera le grand absent de la manche d'ouverture à Melbourne, à cause d'un accident lors d'essais à Barcelone fin février. Il a ensuite passé trois nuits à l'hôpital, puis a déclaré forfait pour l'Australie, par précaution, alors même que les médecins le trouvaient en parfaite santé.
Il n'en fallait pas plus pour que les partisans de la théorie du complot se déchaînent sur Internet, agitant plusieurs hypothèses (choc électrique, etc.) aussitôt démenties par l'écurie de Woking et même son patron historique, Ron Dennis. Mais le doute persiste, et comme il s'ajoute à des essais hivernaux ratés, ça commence à faire beaucoup, en peu de temps.
En douze journées d'essais, à Jerez et à Barcelone, la McLaren MP4-30 a roulé trois fois moins (380 tours) que Mercedes-AMG, l'écurie championne du monde en titre (1.300 tours). Et beaucoup moins vite que les huit autres monoplaces présentes, car la priorité était la recherche de fiabilité, surtout pour le nouveau moteur Honda V6 turbo hybride.
Comme on ne peut pas compter sur les ingénieurs japonais pour communiquer, et comme McLaren est une écurie de F1 pas comme les autres, la presse britannique a d'abord joué le jeu, sans accabler Eric Boullier et ses hommes. Mais la patience a ses limites car les attentes sont énormes, vu l'ampleur du défi : refaire le coup des années 80, quand Ayrton Senna et Alain Prost dominaient la F1, à la manière de Mercedes aujourd'hui.
AFP/VNA/CVN