Ligue 1: Lyon et Marseille en embuscade, Monaco tremble

Pour ces Olympiques-là, l'important n'est pas de participer: Lyon et Marseille poursuivent ce week-end, lors de la 35e journée de L1, leur lutte de plus en plus électrique pour le podium, voire la deuxième place, occupée pour l'instant par un Monaco flageolant.

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Les Lyonnais Nabil Fekir et Memphis Depay après un but contre Dijon, le 20 avril 2018 au stade Gaston Gérard.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les matches seront précédés d'une minute de silence ou d'applaudissements en mémoire d'Henri Michel, milieu légendaire de Nantes (1966-1982), sélectionneur de l'équipe de France olympique titrée aux JO-1984, puis des Bleus 3es du Mondial-1986, décédé mardi à 70 ans.

Chaud devant

Les trois poursuivants du PSG se tiennent en deux points, et d'ici quatre matches, il y aura forcément un heureux (le 2e, qualifié directement en Ligue des champions), un soulagé (le 3e avec un strapontin en C1) et un recalé (le 4e, relégué en Europa League).

À ce jeu, chacun a son point fort. Monaco, c'est son point d'avance sur les deux Olympiques. Mais la belle avance des Monégasques s'est réduite à la portion congrue au fil de deux défaites marquantes (7-1 à Paris et 3-1 à Guingamp). L'ASM, qui a remporté ses dix derniers matches à domicile en L1, reçoit Amiens samedi soir. Leonardo Jardim réussira-t-il à remobiliser ses troupes ? Et le promu picard, qui a fêté son maintien désormais quasiment assuré, se relâchera-t-il ?

Derrière Monaco, la lutte est extrêmement tendue, ravivée par l'épilogue du OM-OL (2-3) de mars achevé en bagarre générale et débouchant sur des sanctions disciplinaires annoncées mardi: trois matches ferme pour le défenseur marseillais Rami et le gardien lyonnais Lopes. La suspension prenant effet lundi prochain 30 avril, ils devraient donc disputer ce week-end leur dernier match de championnat.

"J'ai compris...", a réagi le président phocéen Jacques-Henri Eyraud, courroucé par la sanction identique pour les deux joueurs, dans un tweet entre guillemets en allusion aux propos de son lointain prédécesseur Bernard Tapie après la fameuse main de Vata éliminant l'OM (C1 1990).

"Pour être complètement transparent tu as compris quoi ?", a répliqué son homologue Jean-Michel Aulas, qui avait de son côté pesté contre un OM "très agressif à l'encontre des joueurs, cherchant à obtenir visiblement des sanctions qui pénalise l'OL pour la fin du championnat".

L'OL, impressionnant depuis cinq matches (autant de victoires et 18 buts marqués), a l'avantage de recevoir trois fois sur ses quatre derniers matches, et déjà samedi avec la réception de Nantes qui n'a plus gagné à Lyon depuis 1996.

Les Canaris ont perdu le fil (1 seule victoire sur leurs 11 derniers matches), pourraient perdre Claudio Ranieri en fin de saison (l'entraîneur était absent des célébrations des 75 ans du club sous un prétexte de tuyauterie domestique à Londres...), et ont perdu pour samedi leur principal atout offensif, Sala, suspendu.

Marseille pour sa part a l'avantage d'un incroyable engouement populaire et d'une dynamique insufflée par ses leaders offensifs Payet et Thauvin, alliée à la sécurité apportée par Luiz Gustavo.

Mais attention: l'OM aura aussi dans les jambes le match de jeudi (2-0 contre Salzbourg en demi-finale aller de C3) à l'heure de se rendre à Angers dimanche, alors que Monaco et Lyon n'ont pas joué cette semaine et seront à domicile.

"La meilleure façon de préparer le match retour (en Autriche) c'est d'aller gagner à Angers dimanche", a relevé le latéral Sarr. Or, le SCO (14e) avait pris un bon point au Vélodrome en août (1-1) et possède en Toko Ekambi un attaquant certes muet depuis deux matches, mais à 17 buts.

Effroi derrière

Lille-Metz, c'est le 19e contre le 20e. Rien de définitif, mais il y aura un parfum de Ligue 2 samedi soir, l'objectif raisonnable, sinon annoncé, des deux clubs étant d'accrocher au moins la place de barragiste (18e). C'est actuellement Troyes qui l'occupe, avec des chances de la conserver en recevant Caen (15e).

Devant les trois derniers de la classe s'est créé un petit gouffre, Toulouse (16e) et Strasbourg (17e) possédant cinq points d'avance sur la zone rouge.

Et ce ne sera pas évident de creuser l'écart pour eux, confrontés à des candidats à la petite Europe: les Alsaciens accueilleront Nice samedi tandis que le Téfécé défiera Rennes le lendemain.

AFP/VNA/CVN

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