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Les leaders de Marseille, Florian Thauvin, buteur, et Dimitri Payet, passeur, se sont illustrés contre Salzbourg, le 26 avril au Vélodrome. |
L'un est un international plutôt en fin de course mais en très grande forme actuellement. L'autre est un international plutôt en devenir, qui revient en forme au meilleur moment.
On les a souvent décriés, parfois opposés. Mais face à Salzbourg, dans le match le plus important de l'OM depuis le début de la saison, Dimitri Payet, double passeur, et Florian Thauvin, premier buteur, ont été décisifs.
Comme si, à l'image de cette passe en profondeur du capitaine olympien pour son jeune coéquipier, et vue la volonté de ce dernier de remettre le ballon à son passeur après avoir percuté (35), les deux hommes avaient décidé de se soutenir mutuellement en cette fin de saison. Histoire de se donner deux fois plus de chances de se retrouver en Bleu cet été en Russie.
Chouchous du Vélodrome, les deux hommes avaient déjà eu le privilège d'entendre leur nom remporter les suffrages d'avant-match à l'applaudimètre des 63.328 spectateurs.
Si l'excès d'engagement de Thauvin sur Ulmer donnait un bon coup-franc aux Autrichiens (4), l'ex-Bastiais ne renonçait pas au dévouement défensif. Et le faisait même bien (8).
Plus enclin à maîtriser les grandes occasions, Payet, lui, la jouait à l'expérience. C'est sur son deuxième coup-franc réellement dangereux qu'il centrait au deuxième poteau. Qui à la réception? Thauvin bien entendu.
D'une tête rageuse, prolongée de la main gauche sans que personne ne s'en plaigne, le meilleur buteur de l'OM en L1 avec 19 buts, inscrivait sa quatrième réalisation européenne de la saison, après celle du quart de finale retour face à Leipzig.
Ils veulent encore plus
Le duo avait déjà frappé. C'en était assez pour la première période. Car, même si l'OM dominait globalement, même si les deux hommes tentèrent de se trouver, l'organisation autrichienne ne permettait aucun décalage.
Et le fait que les deux formations n'en étaient qu'à la première période n'incitait personne à trop se dévoiler.
Voilà pourquoi on pouvait retrouver Payet à la récupération des ballons dans sa propre surface après la pause (51). Tout comme Thauvin, côté droit, toujours prêt à venir soutenir Bouna Sarr, son latéral.
À bout de souffle, Thauvin pouvait laisser sa place à Valère Germain (80), sous les hourras de la foule, qui scandait le nom de son champion.
Non sans avoir, au préalable été encore dangereux sur le premier corner de l'OM. Les deux bras levés, Payet lui envoyait la balle au deuxième poteau. Mais Thauvin ne parvenait pas à doubler la mise (62).
Non sans avoir également vu Payet partir en contre côté gauche, servir idéalement du plat du pied droit Clinton Njie, entré trois minutes plus tôt. Le Camerounais se délectait et faisait chavirer Marseille de bonheur (2-0, 63).
Stoïque, Payet savourait intensément. Il a fait le métier. Marseille est bien parti pour disputer une finale. Ce n'est pas suffisant. Lui et Thauvin veulent plus, beaucoup plus. Et ils se donnent mutuellement des raisons d'y croire.