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L'attaquant Stéphane Bahoken (centre), auteur du 1er but pour Strasbourg face à Bordeaux, le 8 novembre à Bordeaux. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Match parfait, pas forcément, il est plutôt réussi. Venir gagner 3-0 à Bordeaux, ce n'est pas anodin", a réagi Thierry Laurey, l'entraîneur du Racing.
Ce devait être le match de Noël, il s'est transformé en enfer pour les hommes de Gourvennec. Sur un rythme de relégable depuis le début de l'automne, on ne voit pas à deux journées de la fin ce qui pourrait inverser leur dangereuse spirale.
On peut même se demander si le succès obtenu il y a dix jours sur Saint-Étienne (3-0) n'était pas un accident de parcours dans leur lente agonie.
Les prochaines heures, les prochains jours pourraient être chauds du côté du Haillan d'autant que le divorce est bel et bien consommé avec les Ultramarines, leurs fidèles supporteurs qui les ont lâchés à 2-0 pour les Alsaciens, en scandant des "On veut une équipe", des "Gourvennec démission" avant de déserter à la pause le bas de leur virage sud.
Méconnaissables, sans ressort ni imagination, ils ont été dépassés dans tous les secteurs par un Racing où tout baigne depuis une semaine. Les héros de la Meinau n'étaient pas fatigués ou alors cela ne s'est pas vu tant leur emprise était prégnante sur une partie durant laquelle tout leur a souri.
Otavio, le symbole
Avec désormais 21 points dans la besace, ils ont fait la moitié du chemin pour se maintenir qu'ils devraient atteindre sans souci avec des individualités telles que Da Costa, Aholou et surtout Terrier, auteur d'un troisième but exceptionnel.
Le milieu Martin Terrier (gauche), auteur du 3e but de Strasbourg face à Bordeaux, le 8 décembre 2017 à Bordeaux. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Qui dit match de Noël, dit cadeaux et Bordeaux en a offert quelques uns, notamment Otavio. On jouait même pas depuis deux minutes que sur un contrôle raté du Brésilien, Terrier récupérait et servait Bahoken qui, après avoir éliminé Jovanovic d'un grand pont, s'en allait tromper Costil d'une frappe croisée (0-1).
Pas de quoi rassurer des hôtes orphelins de Malcom, fragiles au coup d'envoi, fébriles par la suite, notamment Otavio qui perdait totalement pied entre agressivité mal contrôlée, mauvais choix, symbole du Bordeaux du jour. Pas loin de récolter un deuxième carton jaune, sa sortie avant la pause était vécue comme un soulagement.
Sauf que son remplaçant Sankharé se signalait d'entrée par un mauvais geste donnant un coup-franc idéal à tirer pour un gaucher. Le préposé Lienard se chargeait de la sentence et nettoyait la lucarne de Costil (38).
On attendait une révolte girondine, elle aurait pu prendre corps juste après mais Mendy manqua sa reprise seul face au but sur un service de De Préville.
Après la pause, sans soutien populaire, les Girondins ont bien tenté de revenir mais le désordre régnait dans leur animation, tout le contraire de Strasbourg qui manquait par deux fois d'alourdir la note par Terrier (49) puis Bahoken (52).
C'est finalement, Terrier, l'international espoir en feu qui allait mettre tout le monde d'accord au prix d'un rush de 70 mètres où sa vitesse élimina toute l'arrière garde locale et son sang-froid se joua de Costil impuissant (0-3, 64).