>>Ligue 1 : le PSG dérape sur la route de Munich
>>Ligue 1: le Losc post-Bielsa s'enfonce encore dans la crise
L'entraîneur de l'OM Rudi Garcia lors du match à Montpellier, le 3 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La journée a été émaillée de pressions envers le corps arbitral : le Lyonnais Marçal repousse de la main le visage d'un assistant, le coach nantais Claudio Ranieri vient frapper à la porte des arbitres à la mi-temps pour dénoncer la blessure d'un des ses joueurs, et Montpellier crie au scandale pour un penalty accordé à l'OM et, surtout, un but refusé en fin de match.
Montpellier, la colère
L'OM, en cas de succès, aurait pu revenir à 7 points du PSG. Lyon est désormais à 9 unités derrière le leader (tout comme Monaco, 3e, et l'OM, 4e, devancés par l'OL à la différence de buts).
La défaite surprise du PSG à Strasbourg samedi 2 décembre (2-1) n'est donc pas si préjudiciable que ça pour la bande à Neymar.
Mais Marseille peut s'estimer heureux avec un penalty en sa faveur et un but de Montpellier refusé sur le fil.
Laurent Nicollin, le président de Montpellier, a ironisé pour le penalty sur Canal+ : "Avant j'étais contre, mais maintenant je suis pour la vidéo". Son entraîneur Michel Der Zakarian a lui crié au scandale pour le but refusé.
Montpellier, meilleure défense de L1 (seulement 9 buts encaissés désormais) s'affirme en tout cas comme une belle machine à faire déjouer les grosses cylindrées : 0-0 contre le PSG, 1-1 contre Monaco, 0-0 contre Lyon et maintenant Marseille.
L'OM peut s'en vouloir mais reste tout de même sur une belle série : ça fait 11 matches d'affilée sans défaite en championnat.
Dans l'Hérault, c'est Giovanni Sio qui a ouvert le score pour Montpellier. L'OM, qui n'a tiré que deux fois en une quarantaine de minutes en première période, doit donc son salut à un penalty - pour une faute peu évidente - converti par Florian Thauvin, le Marseillais en forme (8 buts en L1).
Lyon, le courage
Les Lyonnais se congratulent après le but de Mariano Diaz, le 3 décembre à Caen. |
Ils ont gagné 2 à 1, mais les joueurs de Lyon, face à un Caen accrocheur, n'ont pas eu la partie facile. Il faut ajouter que la triplette Maxwel Cornet-Nabil Fékir-Memphis Depay, derrière Mariano Diaz, n'a pas été aidée par une pelouse en piètre état et le crachin persistant.
Les joueurs "ont été très courageux ce soir", s'est félicité leur entraîneur Bruno Genesio. "On ne peut pas toujours être flamboyant dans le jeu, même si par séquence on a eu des actions assez intéressantes. Il faut savoir aussi de temps en temps mettre le bleu de chauffe", a-t-il ajouté.
L'OL s'est imposé avec réalisme, grâce à des buts de Maxwel Cornet et Mariano Diaz. Ivan Santini a réduit la marque pour Caen. Et Lyon aurait bien pu finir à dix quand Marçal, irrité, a repoussé l'arbitre assistant d'une main sur le visage... L'image, incroyable, n'a pas fini de tourner en boucle sur les réseaux sociaux.
L'OL doit maintenant se projeter vers le 17 décembre et la réception de... Marseille, pour un match qui va valoir cher.
Saint-Étienne, la pause agitée
Saint-Étienne a lui concédé le nul à domicile face à Nantes (1-1). Mais le spectacle, c'était à la mi-temps : Claudio Ranieri, coach nantais, a voulu rencontrer les arbitres, accompagné d'un de ses joueurs, Valentin Rongier, blessé, pieds nus pour montrer sa plaie.
"Ils ont arbitré à l'anglaise !", s'est écrié Ranieri devant les caméras de beIN Sports, avant de lâcher devant celles de Canal+ : "ça mérite le rouge, putain!"
L'attitude des Nantais n'a pas plu à Roland Romeyer, dirigeant de Saint-Etienne, qui leur a lancé "faut être fair-play, ou alors faut jouer aux cartes" selon des images de beIN Sports.
Pour en revenir au foot, ça commence à faire long pour les Verts : un seul succès en dix matches de L1, qui remonte au 14 octobre!
"Sainté" a ouvert le score d'une belle frappe de Vincent Pajot, mais sa défense n'a pas résisté à la sortie de Loïc Perrin : six minutes après la blessure du capitaine des Verts, Emiliano Sala a égalisé pour Nantes.
"C'est le lot des équipes fébriles. Nous avons perdu un joueur. On a senti que cela avait crispé un peu tout le monde", a analysé Julien Sablé, le coach des Verts.