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Romain Bardet avant le départ du Tour de Lombardie, le 9 octobre 2021, à Côme. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je pense à Julian mais aussi à tous ces gars lourdement touchés qui ont dû voir leur vie défiler quand, à plus de 70 km/h le sifflement du peloton a fait place au chaos, au bruit du matériel qui explose et des cris humains qui surgissent", a déclaré sur son compte Twitter Bardet, le premier à porter secours à Alaphilippe.
"Au-delà des conséquences directes, ça m'amène à réfléchir sur nos responsabilités communes pour éviter ce genre d'accident qui aurait pu être tragique, au respect que nous devons nous accorder entre coureurs", a insisté le Français.
"J'ai tout vu, j'étais juste derrière Tom Pidcock et Jérémy Cabot quand ils se sont accrochés", a précisé Bardet. "La responsabilité que l'on a quand nous prenons des risques pour se faire une place à l'avant du peloton peut être lourde de conséquences pour les 100 gars qui se trouvent derrière nous".
"Stop aux surinterprétations", prévient Cabot
L'Auvergnat, qui est apparu très marqué après l'arrivée par l'accident, s'est défendu de mettre en cause quiconque : "Je ne jette la pierre à personne, et ne détiens encore moins la vérité. Simplement, on se donne corps et âme pour un sport, une passion de la course qui peut en un éclair virer au tragique et entraver la beauté du sport".
Jérémy Cabot a réagi, par le même biais, un peu plus tard. "Outre les douleurs physiques, je lis aujourd'hui des commentaires au mieux désagréables, au pire totalement faux", a écrit le coureur de TotalEnergies.
"J'ai bien été le premier à tomber", a-t-il confirmé en expliquant le déroulé des événéments : "Un coureur qui force le passage en arrivant derrière moi alors que j'étais sur la toute droite de la route dans la roue des coureurs de la Bora, pas la place pour deux à cet endroit, ma roue qui touche celle du coureur de devant, pas le temps de freiner... Et le chaos... en un quart de seconde".
"Je n'ai jamais pris de risques inconsidérés", a insisté le Français. "Je n'ai jamais été une tête brûlée. Je ne joue jamais au dernier qui freine. Jamais. Et je suis encore plus raisonnable depuis que je suis devenu papa il y a deux ans".
"S'il vous plaît, stop aux surinterprétations et à leur diffusion", a conclu Cabot. "Je suis navré pour ceux qui sont tombés derrière moi. Je pense notamment à Elie (Gesbert) et à Julian. Respect à Romain pour son geste envers Julian. J'envoie les forces qu'il me reste à ceux qui, comme moi, entament leur convalescence".