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Le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves le Drian (gauche) avec le Premier ministre libyen du gouvernement d'union nationale à Tripoli le 23 juillet. |
"À Paris, les responsables libyens se sont engagés à tenir des élections présidentielle et législatives suivant un calendrier précis, d'ici la fin de l'année", a-t-il martelé à l'issue d'un entretien avec le chef du Gouvernement d'union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, à Tripoli.
"C'est ce à quoi aspirent les citoyens libyens (..) C'est le chemin à suivre et je suis venu rappeler ces engagements et ce calendrier à ceux qui les ont pris et partager cette démarche avec ceux qui n'étaient pas à Paris le 29 mai", a souligné le ministre français des Affaires étrangères.
Sept ans après l'intervention militaire occidentale, la Libye reste plongée dans l'instabilité, avec deux autorités politiques rivales, le GNA à Tripoli, reconnu par la communauté internationale, et un cabinet parallèle dans l'est du pays, soutenu par le maréchal Khalifa Haftar.
Jean-Yves Le Drian s'est rendu dans le fief de chacun des protagonistes de l'accord de Paris. Outre M. Sarraj et le président du Conseil d'État (chambre haute), Khlaled al-Mechri, à Tripoli, il a rencontré le maréchal Haftar à son QG de Benghazi (Est) et le président de la Chambre des représentants, Aguila Salah, à Tobrouk (Est), à 1.200 km de la capitale.
Les quatre responsables se sont engagés à organiser des élections le 10 décembre et à réunifier les institutions du pays, à commencer par la banque centrale, gardienne des ressources tirées du pétrole.
Jean-Yves Le Drian a aussi fait étape à Misrata, une ville côtière à 200 kilomètres à l'est de Tripoli qui compte des milices parmi les plus puissantes du pays et n'avait pas été associée au processus de Paris. Il y a rencontré le maire Moustafa Kerouad, des élus locaux et des parlementaires.
La France "appuie les efforts de tous ceux" qui oeuvrent pour des élections, a insisté M. Le Drian qui effectuait sa troisième déplacement en Libye. Il a annoncé une contribution française d'un million de dollars (850.000 euros) pour l'organisation des scrutins.
"La France soutient l'ensemble des forces libyennes qui luttent contre le terrorisme partout sur le territoire (...) Ce combat nous continuons de le mener ensemble", a répliqué M. Le Drian qui a rencontré à Tripoli des unités militaires antiterroristes sous contrôle du GNA.