COVID-19
L'hydroxychloroquine, pas plus efficace que d'autres traitements

L'hydroxychloroquine, un antipaludéen qui pourrait être un "don du ciel" dans la lutte contre le coronavirus selon Donald Trump, et dont l'utilisation fait débat dans de nombreux pays, n'est pas plus efficace que les traitements déjà existants pour lutter contre les symptômes du COVID-19, selon une étude chinoise.

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Un professionnel de santé montre des plaquettes de Nivaquine et de Plaquenil, des médicaments contenant de l'hydroxychloroquine, le 26 février à Marseille.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'étude, publiée par le journal de l'université du Zhejiang le 6 mars, s'est intéressée au cas de 30 patients atteints du COVID-19, dont la moitié avait pris de l'hydroxychloroquine. Après sept jours, 13 des 15 patients qui suivaient ce traitement ont été testés négatifs, ce qui veut dire que le COVID-19 avait disparu de leur organisme. Pour le groupe qui ne l'avait pas reçu, ce chiffre était de 14. Le temps médian pris par les deux groupes pour guérir était significativement similaire. Mais l'échantillon utilisé est trop minime pour être considéré comme significatif.

Une étude française récente, portant sur le même nombre de patients, a montré que l'hydroxychloroquine, un dérivé de la chloroquine (leurs molécules sont proches), était particulièrement efficace pour lutter contre le COVID-19, notamment lorsqu'elle était prise avec de l'azithromycine, un antibiotique. La chloroquine est un antipaludéen peu onéreux utilisé depuis plusieurs décennies et commercialisé notamment sous le nom de Nivaquine.

L'Organisation mondiale de la santé appelle à la prudence concernant la chloroquine, en raison du faible nombre de patients qui ont eu recours à ce traitement. Donald Trump a annoncé la semaine dernière que son gouvernement travaillait avec des compagnies pharmaceutiques pour faciliter l'accès à ce médicament. Il a ajouté lundi 23 mars que ce traitement pourrait être "un don du ciel" capable de "changer la donne".

Les scientifiques réclament plus de patience, en attendant qu'un échantillon plus large et plus représentatif de patients ait pu être testé, sur des durées plus longues. Donald Trump a cité le cas d'un homme en Floride qui assure que le médicament antipaludéen lui a "sauvé la vie". Mais on apprenait dans le même temps la mort en Arizona d'un homme d'une soixantaine d'années qui avait ingéré du phosphate de chloroquine. Sa femme, qui avait été elle placée en soins intensifs, a expliqué que le couple avait ingéré une dose trop importante de produit d'entretien d'aquarium.


AFP/VNA/CVN

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