>>Virus : l'esplanade des Mosquées à Jérusalem fermée aux fidèles
L'Église du Saint-Sépulcre à Jérusalem a été fermée le 25 mars dans le cadre de mesures décrétées face à la propogation du nouveau coronavirus. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon la tradition chrétienne, le Saint-Sépulcre est l'endroit où Jésus a été crucifié et mis au tombeau. Le site se trouve à Jérusalem-Est, dans la Vieille ville, qui est occupée et annexée par Israël. Mercredi, peu après 17h00 (15h00 GMT), les autorités ont fermé l'église. Le nombre de visiteurs avait drastiquement baissé ces dernières semaines, les autorités ayant limité l'accès des voyageurs étrangers dans le cadre des mesures adoptées face à la propagation de la pandémie.
"Nous avons été informés de cette fermeture. Il s'agirait d'une fermeture pour une semaine. Nous espérons une réouverture le plus tôt possible", a déclaré Wadie Abunassar, un porte-parole des autorités chrétiennes à Jérusalem. Ce dernier a précisé que quelques religieux allaient pouvoir continuer de prier au Saint-Sépulcre qui restera toutefois fermé au public. "Nous espérons une réouverture avant Pâques", a-t-il souligné faisant état de consultations entre dignitaires chrétiens à ce sujet.
La fermeture intervient peu avant les fêtes de Pâques, prévues cette année pour le deuxième weekend d'avril, et après la fermeture d'autres sites de renom en Terre Sainte dont l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam, fermée aux fidèles depuis lundi 23 mars. Désignée sous le nom de Noble sanctuaire par les musulmans et Mont du Temple par les juifs, l'esplanade des Mosquées abrite le Dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa. C'est la première fois depuis 1967 que ce site est fermé aux fidèles sur décision du Waqf, organisme qui gère les lieux saints musulmans à Jérusalem, selon le cheikh Omar Al-Kisswan, directeur de la mosquée Al-Aqsa.
"Confinement total" ?
Selon des responsables israéliens, 2.369 cas de coronavirus ont été confirmés en Israël, dont cinq décès. Une nouvelle série de mesures entrées en vigueur mercredi 25 mars interdisent aux citoyens de sortir de chez eux hormis pour des raisons essentielles comme acheter des vivres, des médicaments, recevoir des soins de santé, ou dans certains cas travailler.
"Dans deux semaines, nous pourrions nous retrouver avec des milliers de patients, dont beaucoup risquent de mourir. Je vous le dis donc d'emblée : si nous n'observons pas une amélioration immédiate de la tendance, il n'y aura pas d'autre choix que le confinement total, hormis pour les besoins essentiels comme la nourriture et les médicaments", a prévenu mercredi soir 25 mars le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
"Ce soir, de nouvelles mesures d'urgence ont été mises en place limitant nos déplacements, et notre liberté, comme jamais auparavant, mais pour notre bien-être à tous (...)", a souligné de son côté le président Reuven Rivlin dans une adresse à la nation. Les lieux de culte, y compris les synagogues, ont aussi été fermés. Mais des cérémonies restent possibles à l'extérieur sans toutefois réunir plus de dix personnes. La partie intérieure du mur des Lamentations a été fermée tandis que son esplanade extérieure, elle, reste ouverte mais à un nombre limité de fidèles.
"Violer ces mesures constituera un acte criminel", a averti le bureau du Premier ministre Netanyahu affirmant que la police avait reçu l'ordre de faire respecter ces nouvelles mesures, en vigueur pour une semaine. En soirée, la police a annoncé des patrouilles dans des quartiers juifs ultra-orthodoxes de Jérusalem pour s'assurer que les nouvelles consignes soient bien respectées chez des religieux qui les ignoraient jusqu'à présent.
En Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, l'Autorité palestinienne a interdit depuis dimanche les déplacements non essentiels, les responsables de la santé dénombrent une soixantaine de cas, dont un premier décès mercredi 25 mars, une femme âgée d'une soixantaine d'années.
AFP/VNA/CVN