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>>Corée du Sud : l'ex-présidente Park Geun-Hye arrêtée
L'ex-présidente sud-coréenne Park Geun-Hye, le 30 mars à Séoul. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye, qui a été placée en détention fin mars, est également poursuivie pour abus de pouvoir et pour avoir divulgué des secrets d'État, ont annoncé les enquêteurs dans un communiqué.
"Nous avons formellement inculpé Mme Park (...) de nombreux chefs parmi lesquels abus de pouvoir, coercition, corruption et divulgation de secrets d'État", ont-ils déclaré à l'issue de leurs investigations.
L'affaire est centrée sur l'ex-confidente de l'ombre de Mme Park, Choi Soon-sil, qui est actuellement jugée pour avoir profité de ses entrées pour contraindre de grands groupes du pays à verser près de 70 millions de dollars à deux fondations qu'elle contrôlait, des sommes dont elle aurait fait un usage personnel.
L'ex-présidente est soupçonnée de collusion avec son amie de 40 ans, et accusée notamment d'avoir octroyé des faveurs politiques aux capitaines d'industrie qui s'étaient montrés généreux envers elle, y compris l'héritier de Samsung, Lee Jae-yong, lui aussi détenu.
Le ministère public a également annoncé lundi 17 avril l'inculpation du président du groupe Lotte, le cinquième conglomérat du pays, Shin Dong-bin, qui est accusé d'avoir corrompu Mmes Park et Choi.
Le scandale, qui avait éclaté en milieu d'année dernière, avait entraîné des manifestations monstres pour réclamer le départ de la présidente.
Alors que le scandale faisait rage depuis de longs mois dans un contexte de frustrations économiques et sociales croissantes, Mme Park avait été destituée le 9 décembre par l'Assemblée nationale.
Cette destitution a été validée le 10 mars par la Cour constitutionnelle, permettant du même coup la levée de son immunité présidentielle, son audition et son placement en détention provisoire. Elle est le troisième ancien chef de l'État à être arrêté dans une affaire de corruption en Corée du Sud. Les ex-hommes forts Chun Doo-hwan et Roh Tae-woo ont purgé des peines de prison pour ce motif dans les années 1990.
AFP/VNA/CVN