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Les experts de la police technique et scientifique le 28 juillet à Hambourg. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les autorités avaient confirmé le 29 juillet que l'homme était connu comme "islamiste mais pas comme jihadiste". Elles avaient aussi évoqué une "instabilité psychologique", laissant ainsi planer le doute sur les motivations de son acte ou sur la nature d'un éventuel élément déclencheur.
"Il existe une motivation islamiste radicale à l'attaque, selon les éléments de l'enquête, l'accusé s'était radicalisé" a conclu lundi 31 juillet dans un communiqué le parquet anti-terroriste fédéral de Karlsruhe, à qui l'enquête a désormais été confiée.
Mais Ahmad A., 26 ans, n'avait pas de lien avec le groupe État islamique ou d'autres organisations terroristes, souligne le parquet fédéral accréditant la thèse du "loup solitaire".
Le jeune homme, dont la demande d'asile avait été refusée, "s'intéressait depuis un certain temps aux thèmes liés à l'islamisme radical. Deux jours avant l'attaque, il avait adopté les rituels adaptés (au passage à l'acte selon l'idéologie jihadiste) et avait décidé le jour J de commettre une tentative d'assassinat et de mourir en martyr", ajoute le communiqué.
Une femme place une bougie en mémoire des victimes de l'attentat de Hambourg, le 29 juillet. |
Vêtements islamistes
Vendredi après-midi 28 juillet, il est entré dans un supermarché du nord de Hambourg, s'est emparé d'un couteau de cuisine dans un rayon et a mortellement blessé un client.
La victime, un Allemand de 50 ans, a été identifiée lundi par le parquet anti-terroriste comme Mathias P.
L'attaquant a ensuite blessé grièvement un autre client puis est sorti dans la rue, une artère commerçante très fréquentée pour attaquer des passants en criant "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand). Il a fait trois blessés.
Des badauds ont réussi à l'arrêter dans sa course et à le maîtriser en lui lançant des objets, dont des chaises. Une personne a été blessée dans la bagarre.
Ce Palestinien né aux Émirats arabes unis et arrivé en mars 2015 en Allemagne depuis la Norvège, était considéré avant son passage à l'acte comme "un cas suspect" suite à "des éléments montrant une radicalisation" religieuse, avait dit le 28 juillet le ministre de l'Intérieur de la ville-État de Hambourg, Andy Grote.
"Pendant le dernier ramadan, il avait acheté des vêtements islamistes et lisait le Coran dans sa chambre a voix haute", a raconté à l'AFP son voisin de chambre au foyer de réfugiés, Mohamad, 31 ans.
Il s'était aussi rendu dans une université de la ville "pour faire des prêches, il criait aux étudiants qu'on tuait des musulmans, il parlait de la situation en Palestine", a-t-il ajouté.
AFP/VNA/CVN