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Maha Vajiralongkorn (centre) va faire le ménage parmi les anciens conseillers de son père. |
Le communiqué accuse Distorn Vajarodaya d’avoir "forcé" sa maîtresse à avorter puis à épouser un autre homme.
"Quand la femme est tombée enceinte pour la deuxième fois, il l’a forcée a se faire à nouveau avorter. Mais la femme a refusé, alors il l’a obligée à épouser un autre homme", précise l’habituellement très aride Gazette royale, avec un luxe de détails inhabituel.
Le palais reproche aussi à Distorn Vajarodaya, qui avait déjà été rétrogradé à un rang subalterne sous le nouveau souverain, d’"avoir utilisé le nom du roi pour éviter de payer des taxes sur l’importation d’une voiture".
Il est également accusé d’avoir fait de faux documents au bénéfice d’une fondation royale qu’il préside et d’avoir détourné de l’argent destiné aux oeuvres de charité royales.
Des accusations qui pourraient lui valoir d’être poursuivi en vertu de la très sévère loi de lèse-majesté, qui punit de longues années de prison toute personne offensant la royauté.
Plusieurs anciens proches du roi Maha Vajiralongkorn, au pouvoir depuis la mort de son père en octobre 2016, sont en prison pour lèse-majesté, notamment des membres de la famille de son ex-femme, la princesse Srirasmi, accusés de s’être enrichis en abusant de leur position.
L’information avait fuité cette semaine dans des médias locaux, sans que le palais ne souhaite confirmer. Distorn Vajarodaya avait été grand chambellan sous le règne du précédent roi. Il était souvent vu au côté du roi Bhumibol, dans les dernières années de sa vie. Mais sous Vajiralongkorn, il avait été rétrogradé à une position subalterne dans l’appareil du palais.
Son limogeage confirme la volonté du nouveau roi de se débarrasser des anciens conseillers de son père.
Il est loin d’avoir la popularité de son père - et son accession sur le trône suscite des inquiétudes en Thaïlande, jamais exprimées en place publique en raison de la loi de lèse-majesté.
AFP/VNA/CVN