>>La CPI veut enquêter sur les trafics d'êtres humains en Libye
>>Camouflet pour la CPI avec l'annonce du retrait de l'Afrique du Sud
Les juges de la Cour pénale internationale en séance, le 6 mars à La Haye. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Parmi les six candidats à un mandat de neuf ans débutant le 6 février 2018, cinq - France, Inde, Brésil, Somalie et Royaume-Uni -, étaient déjà juges de la Cour et demandaient à être réélus. Le sixième était un candidat du Liban.
À l'issue de cinq tours de scrutins, ce dernier, Nawaf Salam, a remporté la mise, comme les candidats français (Ronny Abraham, actuel président des juges), somalien (Abdulqawi Ahmed Yusuf, vice-président) et brésilien (Antonio Augusto Cancado Trindade).
Un sixième tour a été tenté pour départager les candidats indien (Dalveeer Bhandari) et britannique (Christopher Greenwood). Mais en vain.
Lors de cette élection nécessitant des bulletins en papier à glisser dans des urnes à passer dans des travées avant un dépouillement, les membres de l'Assemblée et du Conseil doivent voter en même temps dans deux lieux distincts. Seuls des résultats similaires dans les deux enceintes permettent à un candidat de l'emporter.
Au sixième tour destiné à attribuer le dernier poste de juge, l'Indien a obtenu à l'Assemblée générale 115 voix et le Britannique 76 (la majorité requise était de 97 voix). Au Conseil de sécurité, le résultat a été inversé avec une majorité de voix remportée par le candidat du Royaume-Uni.
Un nouveau vote a été en conséquence convoqué dans les deux enceintes lundi 6 novembre à 20h00 GMT.
Tout au long de la journée, les procédures de vote ont été entrecoupées de pauses interminables, surtout pour le Conseil de sécurité où les scrutins étaient plus rapides avec seulement 15 pays électeurs. À l'Assemblée générale, certains représentants se faisaient prendre en photo lors des votes. Des applaudissements ont retenti dans cette enceinte à l'énoncé des quatre premiers vainqueurs.
La Cour pénale internationale est composée de 15 membres, renouvelables par tiers tous les trois ans. En 2014, il avait fallu sept scrutins à l'Assemblée générale et quatre au Conseil de sécurité pour parvenir à élire cinq juges.
Juridiction unique, basée à La Haye, la Cour est destinée à poursuivre les plus hauts responsables de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre lorsque les justices nationales ne le peuvent ou ne le veulent pas.
AFP/VNA/CVN