>>Grèce : Bruxelles débloque partiellement une nouvelle tranche d'aide
>>La zone euro s'accorde sur un nouveau prêt de 10,3 mds d'euros à Grèce
Les ministres des Finances de la zone euro, réunis le 5 décembre à Bruxelles. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ces mesures -des améliorations assez techniques sur les taux d'intérêt et la maturité de certaines dettes-, prévues depuis le mois de mai, "auront un impact positif sur la viabilité de la dette grecque", affirme l'Eurogroupe dans son communiqué.
Sans rien coûter au contribuable européen, elles pourraient cependant n'avoir dans un premier temps qu'un impact limité, sur les quelque 315 milliards de la dette grecque en 2016.
Les Grecs espéraient pourtant aller encore plus loin lundi 5 décembre, en discutant déjà de dispositions à plus long terme, plus efficaces.
La dette publique grecque frôle les 180% du PIB malgré trois plans successifs de soutien financier par l'UE et le Fonds monétaire international (FMI) depuis 2010.
Le FMI et la zone euro sont englués depuis plusieurs mois dans un différend sur la manière d'extraire la Grèce de six ans de crise financière, économique et sociale.
D'un côté, le premier plaide pour un coup de pouce rapide et décisif sur la dette, sans quoi il refuse de participer financièrement au troisième plan d'aide de 86 milliards d'euros, accordé en juillet 2015.
De l'autre, l'Allemagne, premier créancier parmi les pays de la zone euro, renvoie à 2018 un règlement de fond sur la dette, après ses élections législatives prévues en septembre 2017.
L'Eurogroupe n'est en revanche pas parvenu à s'entendre avec la Grèce sur l'avancement des réformes qui lui sont réclamées en échange du plan d'aide.
"Il reste de travail à faire", notamment sur la réforme du marché du travail, a concédé le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem.
"Nos équipes seront rapidement à Athènes pour finaliser un accord" sur les réformes encore attendues, a ajouté le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.
L'UE, pressée par les échéances électorale de 2017 (Pays-Bas, France, Allemagne), veut régler rapidement la question grecque. Elle n'a pas intérêt, non plus, à provoquer une nouvelle crise après la démission du chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, désavoué dimanche par un référendum.