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Hoài Anh, en "vrai" et en situation |
Hoài Anh est en 4e année de la Faculté de médecine à l’Université de Thai Nguyên, à 80 km au nord de Hanoï.
Née en 1999 dans la toute proche province de Vinh Phuc (Nord), cette jeune femme enthousiaste et énergique participe souvent à des activités communautaires. En toute logique, en ce temps de COVID, elle a aidé à lutter contre la pandémie dans deux centres sanitaires durant ses vacances estivales. Cela lui a permis d’acquérir des expériences précieuses sur le plan personnel comme professionnel et de nouer des relations avec des médecins, des représentants des centres médicaux...
En raison de la situation épidémique compliquée au Vietnam, de nombreux médecins et étudiants en médecine se portent volontaires pour participer aux tests, examens et traitements des habitants locaux. Cela a été le cas pour Hoài Anh bien que son université n’ait encouragé que des étudiants de 5e et 6e années à le faire.
Deux missions marquantes
Les missions de Hoài Anh au Centre médical du district de Thuân Thành, province de Bac Ninh (Nord) |
Photo : Hoài Anh/CVN |
À la mi-mai, elle est partie avec enthousiasme à Bac Ninh, au sud-est de Hanoï, venue d’une autre province comme beaucoup d’autres. Elle a participé activement aux tests pendant près d’un mois dans cette région très affectée, prélevant des échantillons pour le RT-PCR, le test de référence pour dépister le COVID-19. Sur place, elle a également travaillé avec le directeur du Centre médical du district de Thuân Thành et y a rencontré des médecins. À son retour, elle a strictement respecté les règles de quarantaine de 21 jours dans une zone d’isolement de Thai Nguyên, puis d’auto-isolement durant sept jours chez elle.
À la mi-juillet, la situation épidémique est redevenue grave à Hô Chi Minh-Ville, avec de nombreux nouveaux cas testés positifs. Alors, Hoài Anh s’est envolée pour le Sud du pays, après seulement une journée de repos à la maison.
Sur place, dans l’ancienne Saïgon, elle s’est trouvée confrontée à une situation nettement plus sérieuse qu’à Bac Ninh. Elle a participé en continu aux tests avec ses pairs de 07h00 du matin jusqu’à 15h00, voire jusqu’au soir, et ce pendant deux ou trois jours d’affilée. Un des moments les plus difficiles a été les pluies parfois longues et intenses de la saison humide de cette année. Avec d’autres bénévoles, elle avait à peine le temps de couvrir des échantillons de tests. "Nous étions trempés, mais il fallait le faire !", se souvient Hoài Anh.
"Ce trajet m’a aidé à rencontrer des habitants conviviaux du Sud de mon pays. Il y avait des jours où j’étais extrêmement fatiguée. Une fois, j’ai rencontré une femme qui venait d’acheter de la nourriture et m’a offert des fruits et m’a lancé : +Faites de votre mieux, s’il vous plaît !+. À partir de ce moment-là, ma fatigue a disparu, je ne pouvais que sourire et la remercier", raconte-t-elle.
En cette fin août, la jeune femme de Vinh Phuc poursuit sa mission à Hô Chi Minh-Ville, ne sachant pas encore quand elle pourra retourner chez elle, près de
2.000 km plus au Nord. "Mes parents me manquent beaucoup. Mais je me dis que la lutte contre la pandémie est une priorité pour le Vietnam. Seulement ainsi, la situation sanitaire sera bientôt contrôlée", commente l’étudiante de Thai Nguyên.
Trân Thi Hoài Anh est une digne représentante de la jeunesse vietnamienne. Sa passion et son dynamisme consacrés à la société, elle pourra y repenser tout le reste de sa vie sans aucun regret.