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Le danseur de flamenco Joaquin Cortes (gauche) lors des répétitions de son spectacle "Esencia", le 10 décembre |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce spectacle de la "maturité", après presque quatre décennies de carrière, fera ses débuts à Madrid le 23 décembre. "La culture est nécessaire et vitale pour un pays et pour tous, la danse et la musique sont les médicaments de l'âme et il faut les prendre", a déclaré M. Cortes lors des répétitions du spectacle dans la capitale espagnole.
Il s'agit "de dire aux gens qu'aller voir un spectacle est sûr, que les gens doivent aller voir les spectacles, qu'il y a un protocole et qu'ils peuvent les voir en toute sécurité", explique le danseur de 51 ans né à Cordoue (Sud) au sein d'une famille gitane.
En Espagne, les salles de spectacles ouvertes ont un taux d'occupation réduit et le port du masque y est obligatoire. "Il faut aller de l'avant, la vie continue", insiste le danseur, nommé ambassadeur de bonne volonté de l'Unesco pour sa contribution à la défense de la culture gitane.
Avec Esencia, Joaquin Cortes propose une fusion du flamenco avec d'autres styles de danse comme la salsa et le jazz. Ce spectacle réunit "tout ce que j'ai appris, tout ce dont que je me suis nourri à travers mes voyages à travers le monde", durant une carrière qui a débuté avec son admission au Ballet national d'Espagne à l'âge de 14 ans, explique-t-il.
"C'est la maturité d'un artiste, (...) ton parfum, ton essence, ta vie, le condensé de beaucoup de choses que tu as amassées ici ou là dans ta façon de danser et de t'exprimer, en tant que chorégraphe", poursuit l'artiste connu pour sa fusion talentueuse du flamenco, de la danse classique et de la danse contemporaine.
Joaquin Cortes, qui sera accompagné à Madrid par des artistes comme la chanteuse de flamenco Estrella Morente, espère pouvoir tourner avec ce spectacle "sur les cinq continents" à partir de mars ou avril, en fonction de "l'avancée des vaccins" contre le COVID-19.
"Pour moi, retourner sur une scène est vital, je suis un artiste qui s'est construit sur une scène (...) c'est ma chambre, mon monde imaginaire, je suis impatient d'y retourner", affirme-t-il.