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Le portrait géant de Maradona peint par l'artiste argentin Alfredo Segatori sur un mur à Buenos Aires, le 1er décembre. |
L'œuvre gigantesque de 20 mètres de haut et 40 de large, intitulée "San Diego del barrio La Boca", représente sur les tons bleu ciel et blanc du drapeau argentin le visage souriant de l'idole du football qui dégage "une expression de tranquillité, des bonnes vibrations", estime l'artiste-peintre Alfredo Segatori, 50 ans.
Sur la fresque, Maradona tient de la main droite une sorte de sceptre surmonté du ballon de la Coupe du monde 1986 - avec des motifs aztèques - soulevée à Mexico par l'ancien capitaine de l'équipe argentine. Sur ses épaules, une toge messianique aux couleurs du maillot du club de Boca Juniors, où Maradona à jouer plusieurs saisons (1981-82 puis 1995-1997) et avec lequel il a notamment remporté le championnat national en 1981.
"Maradona est le Saint-patron des artistes, des pauvres et des sportifs. Je voulais donner de cette connotation à ce projet. Que les passants recueillent ici sa bénédiction", raconte Alfredo Segatori. "Maintenant, je peux dire que j'appartiens à une religion, la religion de Diego. Je veux croire dans le +San Diego+", dit-il, expliquant que sa proposition artistique mêle "fantaisie, métaphore et imagination".
L'artiste rappelle les références faites au "Saint-Diego" dans l'Église maradonienne, formée de fidèles qui vénèrent le "dieu" Maradona, ou la chanson de Manu Chao, Santa Maradona. Selon lui, le projet était dans les cartons mais sa réalisation "était prévue pour plus tard".
Mais dès l'annonce du décès de l’icône argentine, le 25 novembre à l'âge de 60 ans, "dans une tristesse totale" il a immédiatement commencé à travailler sur le mur d'un gigantesque hangar dans la zone portuaire du quartier populaire de La Boca, connu pour ses maisons aux façades multicolores. Selon l'artiste, "il manquait une peinture de Diego à La Boca".
Or des fresques murales du "pibe de oro" (le gamin en or, ndlr) existent à Villa Fiorito, le quartier pauvre où il est né dans la périphérie de la capitale argentine, sur les murs du club d'Argentinos Juniors où il a débuté sa carrière (1976-81), et aussi à Naples (1984-92) où le club a connu sa période de gloire durant son passage.
AFP/VNA/CVN