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Mission accomplie pour le "Team Yavbou" après sa victoire incroyable sur la Pologne dans le tournoi olympique de volley à Tokyo, le 3 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après avoir fait tomber les doubles champions du monde polonais en quart, les Bleus affronteront en demi-finale, l'Argentine, victorieuse de l'Italie (3-2).
Face aux Argentins qui les avaient battus au set décisif au premier tour, la génération la plus talentueuse du volley français tient l'occasion de lui offrir sa première médaille olympique. Elle qui lui a déjà donné ses premiers titres, un Euro (2015) et deux Ligues mondiales (2015 et 2017) en neuf ans de mandat de Laurent Tillie.
"Le moment où tu mets le doute, c'est là qu'il faut pousser", annonçait Earvin Ngapeth après la qualification en quart acquise contre le Brésil. C'est ce qu'ils ont fait en s'accrochant puis en s'adjugeant le deuxième set (25-22) devant la Pologne, plus jamais aussi sereine, même emmenée par le meilleur joueur de la planète Wilfredo Leon.
La lumière des Bleus, vacillante après leur déroute américaine (3-0), à peine visible après leur revers argentin (3-2), a inondé l'Ariake arena où ont résonné les "Allez les Bleus" lancés par un contingent massif de la délégation française - à l'échelle du huis clos généralisé à Tokyo.
La bande de Benjamin Toniutti s'est montrée à la hauteur de l'événement, le premier quart de finale olympique du volley français désormais hissé dans le dernier carré des Jeux grâce à un match total d'Earvin Ngapeth, 17 points et tellement de défenses. Le leader des Bleus, après son entrée pantelante dans le tournoi, a donné le ton.
Il fallait un "block" inébranlable (16 contres gagnants) face à la force de frappe démesurée des Polonais ? Ngapeth a montré l'exemple d'un contre marmoréen dans le premier set. Monté seul au filet, il a rabattu d'un bras un smash de Kurek (9-8) et pris le point sans célébrer, l'air de rien, impassible.
Toute l'impression de facilité de cette équipe, celle qui déconcerte tant leurs adversaires, captée en une image.
Rien n'a été donné aux Bleus dans ce match. Face aux services surpuissants de Wilfredo Leon (29 points au total) et les smash foudroyants de Bartosz Kurek (26 points en tout), ils ont dû faire plus à tous les points. Il leur a fallu toute la défense insatiable qui fait leur marque - à l'image dans le tie-break d'une roulade de Barthélémy Chinenyeze par dessus les panneaux en bord de terrain ou de Laurent Tille lui-même faisant se jetant sur un ballon un peu plus tard !
Mais ils ont aussi retrouvé tout leur jeu inventif, instinctif, imprévisible porté disparu les trois premiers matches. Earvin Ngapeth a bien entendu signé sa spéciale - le smash renversé - dans le troisième set (9-8). Et comme depuis le début du tournoi Jean Patry a été d'une efficacité effrayante en attaque (21 points, 53%).
"On ne veut pas que ça s'arrête car on est vraiment des survivants. On a eu des ressources insoupçonnées, on a réussi à rester patients, à faire des choix simples au bloc et en défense et c'est eux qui ont commencé à faire plus de fautes que nous. Pour être là, on a réalisé trois exploits consécutifs", a réagi Laurent Tillie sur France 2.
AFP/VNA/CVN