Bâtiments endommagés au cours d'affrontements entre les rebelles et les forces syriennes dans le quartier d'Amariyeh, ville d'Alep (Nord de la Syrie), le 31 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Deux engins explosifs ont explosé le 2 septembre à 200 mètres à peine des bureaux de l'état-major de l'armée syrienne, blessant quatre soldats, ont rapporté les médias.
Cette double explosion, bien que d'intensité réduite, est considérée comme un nouveau coup porté au leadership syrien, dans la mesure où elle s'est produite dans une zone sensible lourdement défendue, entourée de postes de contrôle et de murs pare-souffle.
Le 1er septembre, trois attentats à la voiture piégée ont également eu lieu à Damas et dans la province orientale de Deir ez-Zor, tuant au moins 17 personnes.
Les rebelles semblent avoir désormais adopté une stratégie du défi, n'hésitant plus à commettre ce type d'attentats au coeur même des territoires contrôlés par l'armée syrienne.
L'agence de presse officielle SANA a par ailleurs déclaré que les troupes syriennes continuaient à pourchasser les insurgés à Deir ez-Zor, où elles avaient déjà tué ou blessé un grand nombre de rebelles. Elles auraient également éliminé un nombre non communiqué de rebelles dans la province méridionale de Daraa, toujours selon SANA.
La télévision d'État syrienne a en outre déclaré que les forces gouvernementales avaient repoussé une attaque contre la base aérienne de Rasm al-Abboud près d'Alep, et a montré des images des armes et des véhicules capturés dans les combats.
De son côté, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, un mouvement d'opposition basé en Grande-Bretagne, a annoncé que les affrontements se poursuivaient dans la province septentrionale d'Alep, dans la province centrale de Hama et dans la banlieue de Damas, plongeant ces régions dans le chaos. Quatorze personnes auraient ainsi été tuées au cours des combats dans le quartier d'Arbeen, dans la banlieue de Damas.
L'opposition syrienne a par ailleurs affirmé que des rebelles avaient capturé une installation anti-aérienne le 1er septembre à Deir ez-Zor. Une vidéo mise en ligne par les opposants a ainsi montré des officiers et des soldats faits prisonniers dans leur propre base par les combattants rebelles, tandis que la chaîne saoudienne al-Arabiya montrait des images de roquettes et de munitions qui auraient été capturées par les insurgés.