"Nous sommes tout à fait prêts à continuer la discussion avec l'Iran sur les détails de notre proposition initiale au sujet du réacteur de recherche de Téhéran", a déclaré le porte-parole Philip Crowley. "Nous espérons avoir le même genre de réunion dans les semaines à venir que celle que nous avions eue en octobre dernier", a dit M. Crowley, soulignant "ne rien avoir à annoncer".
Les Six (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Russie, Royaume-Uni) soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme civil. Ils soutenaient une proposition d'échange d'uranium faiblement enrichi, soumise à l'Iran par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) lors de la dernière rencontre, en octobre 2009 à Genève. La réunion, jugée alors prometteuse, n'avait été suivie d'aucune autre.
Le porte-parole a estimé que d'éventuelles prochaines réunions avec l'Iran s'inscriraient dans le "processus" lancé selon lui à Genève. Il a précisé que les États-Unis étaient en train d'examiner la réponse de Téhéran aux interrogations du groupe de Vienne (États-Unis, Russie, France) sur une autre proposition d'échange de combustible nucléaire faite par le Brésil, la Turquie et la République islamique.
Cette offre avait été rejetée en juin par les Six, qui jugeaient ses garanties insuffisantes. Dans la foulée, les efforts de Washington pour convaincre ses partenaires d'accentuer la pression diplomatique avaient abouti à l'adoption de nouvelles sanctions contre l'Iran à l'ONU.
"Certains des gestes offerts par l'Iran visaient, en réalité, à interrompre le processus" des sanctions, a expliqué un haut responsable américain sous couvert de l'anonymat. "Maintenant que ce processus est achevé, si l'Iran veut dialoguer, nous sommes ravis d'avoir cette conversation".
Washington emboîte le pas à la diplomate en chef européenne Catherine Ashton, qui insiste sur la nécessité de reprendre les négociations nucléaires avec Téhéran. "Nous soutenons pleinement les contacts qui ont eu lieu à travers Catherine Ashton, pour envisager la possibilité d'une réunion avec une délégation iranienne", a dit M. Crowley.
Mme Ashton s'était entretenue la semaine dernière à Kaboul avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki.
L'administration Obama préconise depuis 2009 une "double approche", associant sanctions et offre de dialogue, dans le bras de fer avec Téhéran à propos de son programme nucléaire. "Nous avons indiqué clairement et de nombreuses fois à l'Iran notre volonté de dialoguer, avec les autres membres des Six, pour aborder les préoccupations de la communauté inter- nationale à propos du programme nucléaire iranien", a répété le 28 juillet le porte-parole.
AFP/VNA/CVN