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Une femme admire à la loupe une page du manuscrit médiéval des "Belles Heures du duc de Berry" le 1er mars 2010 lors d'une exposition au Metropolitan Museum of Art de New York. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Il s'agit d'une exposition exceptionnelle, car en raison notamment de sa fragilité, l'oeuvre n'a été présentée au public qu'à deux reprises depuis la fin du XIXe siècle, la dernière fois en 2004.
Commandé vers 1411 par le duc Jean I de Berry (1340-1416) aux frères de Limbourg, des peintres néerlandais, ce manuscrit a été enrichi tout au long du XVe siècle par d'autres artistes enlumineurs, jusqu'à compter les 121 peintures qui le composent.
C'est le plus célèbre des "livres d'heures" - des recueils de prières et d'offices personnalisés - commandés par ce mécène du Moyen Age tardif, et qui seront tous réunis dans cette exposition, grâce à des prêts venant de Paris, Bruxelles ou New York, une première depuis la mort de leur commanditaire il y a six siècles.
Le manuscrit des Très Riches Heures, lui, ne peut jamais sortir du château de Chantilly, selon les volontés du duc d'Aumale (1822-1897), qui a acquis le précieux document après sa redécouverte par hasard à Gênes au milieu du XIXe siècle.
Une rarissime restauration de ce livre, qui a été dérelié pour l'occasion, permet cette exposition sous un format unique : ses 12 premiers feuillets, abritant son calendrier, seront présentés déreliés, et donc lisibles recto-verso, dans des caissons climatiques spécialement conçus pour l'événement.
Le reste du manuscrit sera présenté dans une vitrine, ouverte à une double page qui sera tournée tous les quinze jours.
Des analyses approfondies de l'ouvrage lors de sa restauration ont permis d'éclairer "chaque étape de création et chaque touche de pinceau", explique le château de Chantilly dans le dossier de presse de l'exposition, qui dure jusqu'au 5 octobre.
La représentation du monde médiéval faite au fil de cet ouvrage "façonne encore une image poétique et idéale du Moyen Âge dans l'imaginaire collectif", souligne le château de Chantilly, parlant d'une "icône" mondiale.
AFP/VNA/CVN