>>Plus de 400 policiers et soldats tués ou blessés par les talibans en une semaine
>>Libération de 5.000 prisonniers talibans contre une baisse "significative" de la violence
Des prisonniers talibans relâchés marchent devant la prison de Pul-e-Charkhi près de Kaboul, le 31 juillet. |
Le sort de ces 400 talibans a été un des principaux freins au démarrage des négociations, maintes fois repoussées, entre les insurgés et le gouvernement afghan, qui s'était engagé à procéder au préalable à un échange de prisonniers.
Une "loya jirga", grande assemblée afghane composée de milliers de dignitaires, responsables étatiques et chefs tribaux, a accepté dimanche le principe de la libération des 400 talibans.
Tard lundi soir 10 août, le président Ashraf Ghani a signé un décret ordonnant leur libération, ont annoncé ses services.
"Notre position est claire, si les prisonniers sont libérés, alors nous serons prêts aux discussions interafghanes dans la semaine qui suivra", a déclaré le porte-parole des talibans Suhail Shaheen, en précisant que le premier round de discussions aurait lieu à Doha.
"Le gouvernement afghan entamera sous deux jours la libération de 400 prisonniers talibans", a assuré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Javid Fasial.
M. Shaheen a précisé que la délégation talibane serait emmenée par Abbas Stanekzai, négociateur en chef des talibans dans les discussions avec Washington qui avaient précédé l'accord signé en février entre les insurgés et les États-Unis.
Les libérations de prisonniers étaient un point clé de cet accord historique entre Washington et les talibans en vue d'un retrait des troupes américaines d’ici mi-2021, en échange d'un engagement des talibans à engager des négociations de paix interafghanes.
Après les attentats du 11 septembre 2001 sur le sol américain, les talibans avaient été chassés du pouvoir fin 2001 par une offensive menée par les États-Unis, suivie par presque deux décennies de guerre qui ont fait des dizaines de milliers de morts.
L'envoyé spécial des États-Unis pour l'Afghanistan, Zalmay Khalilzad, s'est réjoui sur Twitter de ce qu'"une opportunité historique pour la paix est maintenant possible".
"Les discussions interafghanes devraient commencer deux ou trois jours après la libération des 400 prisonniers talibans", a quant a lui déclaré l'ex-président Hamid Karzaï (2001-2014).