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>>L'avenir de TikTok aux États-Unis de plus en plus incertain
La cheffe de l'exécutif de Hong Kong, Carrie Lam, le 31 juillet 2020. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le gouvernement américain a annoncé vendredi 7 août le gel des avoirs de Mme Lam, des secrétaires à la Sécurité et à la Justice ou encore du chef de la Police, accusés de chercher à restreindre l'autonomie du territoire et "la liberté d'expression ou de réunion" de ses habitants.
"Les États-Unis soutiennent le peuple de Hong Kong et nous utiliserons nos outils et nos autorités pour cibler ceux qui portent atteinte à son autonomie", a déclaré le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin.
Un haut responsable de Hong Kong, le secrétaire au Commerce, Edward Yau, a qualifié de "sauvages, disproportionnées et déraisonnables".
"Si les États-Unis mènent unilatéralement ce type d'action déraisonnable, cela finira par affecter les entreprises américaines", a-t-il averti.
Donald Trump a signé un décret interdisant toute transaction "des personnes sous juridiction américaine" avec ByteDance, la maison-mère chinoise de TikTok. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Un peu plus tard, le Bureau de représentation du gouvernement chinois à Hong Kong a lui aussi condamné les sanctions américaines, les jugeant "barbares et grossières".
"Les néfastes intentions des politiciens américains de soutenir des personnes qui sont anti-chinoises et de semer le désordre à Hong Kong ont été révélées au grand jour", a déclaré ce bureau dans un communiqué.
Les sanctions américaines sont une réponse à l'adoption par la Chine, en juin, d'une loi sur la sécurité nationale dans l'ancienne colonie britannique qui, selon ses détracteurs, entraîne un recul des libertés inédit depuis la rétrocession de Hong Kong à la Chine par le Royaume-Uni en 1997.
Selon Pékin, la loi permet d'assurer la stabilité, de mettre fin aux violences qui ont marqué le mouvement de contestation de 2019 à Hong Kong, ainsi que d'y réprimer le courant pro-indépendance.
Mais pour les pays occidentaux, également inquiets du report des élections à Hong Kong sous prétexte de pandémie, le texte vise à museler l'opposition hongkongaise après les manifestations monstres de l'an dernier, qui dénonçaient l'influence de Pékin dans le territoire.
En représailles, le président américain Donald Trump avait annoncé à la mi-juillet la fin du régime économique préférentiel accordé par les États-Unis au territoire autonome, centre financier international majeur, et avait promulgué une loi prévoyant des sanctions contre des responsables hongkongais et chinois.