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Vue aérienne du port de Beyrouth, au Liban, le 7 août 2020. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il est possible que cela ait été causé par la négligence ou par une action extérieure, avec un missile ou une bombe", a déclaré vendredi 7 août à la presse M. Aoun, désormais premier dirigeant libanais à évoquer une piste extérieure.
Les autorités affirmaient en choeur jusqu'à présent qu'un incendie dans un dépôt de 2.700 tonnes de nitrate d'ammonium en était à l'origine. Cette substance chimique dangereuse était stockée depuis six ans "sans mesures de précaution", de l'aveu même du Premier ministre.
M. Aoun a indiqué avoir été informé de la présence de cette marchandise le 20 juillet et avoir demandé à ce que le Conseil supérieur de Défense fasse le nécessaire.
Après des accusations à son encontre dans les médias et sur les réseaux sociaux, l'influent mouvement du Hezbollah a "nié catégoriquement" posséder un "entrepôt d'armes" dans le port de Beyrouth.
"Ni entrepôt d'armes, ni entrepôt de missiles (...) ni une bombe, ni une balle, ni nitrate", a martelé le chef de l'organisation chiite Hassan Nasrallah.
Par ailleurs, M. Aoun, à la tête d'un pouvoir conspué par une grande partie de l'opinion publique, a rejeté vendredi 7 août les appels à l'ouverture d'une enquête internationale car elle "diluerait la vérité".
Le président français Emmanuel Macron a réclamé une enquête internationale "transparente" lors d'un déplacement jeudi 6 août à Beyrouth, tout en appelant les dirigeants libanais à "changer le système".