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Les forces de sécurité afghanes après une attaque des talibans dans la province de Kunduz, le 4 mars 2020. |
Photo : AFP /VNA/CVN |
Les services de renseignement (Direction nationale de la sécurité, NDS) ont arrêté un nombre non précisé d'insurgés qui avaient été libérés dans le cadre de cet échange de prisonniers, selon le porte-parole politique des talibans Suhail Shaheen.
Les combattants "font sans cesse l'objet de raids, sont arrêtés et emprisonnés par la NDS", a-t-il affirmé sur Twitter, avertissant que le gouvernement de Kaboul "porterait la responsabilité des conséquences" de ces actions.
Javid Faisal, le porte-parole du Conseil de la sécurité nationale, a assuré que ces accusations étaient "erronées". "C'est leur moyen de saboter les efforts de paix et les pourparlers de paix qui devraient commencer", a-t-il déclaré à l'AFP.
Un accord historique conclu en février entre les États-Unis et les talibans prévoit la libération par le gouvernement afghan de 5.000 insurgés et celle par les talibans de 1.000 membres des forces de sécurité afghanes. Cet échange de prisonniers est considéré comme un préalable au démarrage de discussions de paix interafghanes.
Une stagnation du processus d'échange des prisonniers
Kaboul a libéré la plupart de ces 5.000 prisonniers, mais, selon le NDS, certains talibans sortis de prison retournent sur le champ de bataille. Les pourparlers de paix devaient initialement débuter le 10 mars, mais ce délai a été dépassé en raison d'une situation politique confuse à Kaboul et d'une stagnation du processus d'échange des prisonniers.
Entretemps, les affrontements se sont poursuivis en Afghanistan, les talibans menant des attaques quasi-quotidiennes contre les forces de sécurité. Samedi 25 juillet, M. Faisal a déclaré que les talibans avaient tué 46 civils au cours de plus de 400 actions pendant la semaine écoulée. Samedi également 25 juillet, le Département d'État américain a fait savoir que Zalmay Khalilzad, son envoyé spécial qui mène les pourparlers avec les talibans, retournerait dans la région pour "hâter la résolution des problèmes qui subsistent avant les négociations interafghanes".
"Bien que des progrès significatifs aient été accomplis concernant l'échange de prisonniers, la question demande des efforts supplémentaires pour être pleinement réglée", a déclaré le Département d'État.
M. Khalilzad se rendra à Doha, où les talibans possèdent un bureau politique, ainsi qu'à Kaboul et à Islamabad avant une étape à Bruxelles pour rendre compte de sa tournée à l'OTAN.Le soutien du Pakistan aux efforts de paix est crucial, ce pays ayant été accusé d'aider les talibans, ce qu'Islamabad dément.
AFP/VNA/CVN