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>>Tunisie : un gouvernement annoncé mais son sort incertain
Le ministre tunisien de l'Intérieur, Hichem Mechichi, prête serment lors d'une cérémonie au palais de Carthage près de Tunis le 27 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Après l'examen et la lecture de toutes les situations (dans le pays) je vous charge de former le gouvernement", a dit le président tunisien à l'adresse de M. Mechichi au palais de Carthage, dans une vidéo publiée sur la page officielle de la présidence de la République.
Juriste de formation, Hichem Mechichi, 46 ans, n'a pas été proposé par les partis politiques au pouvoir.
Ministre de l'Intérieur dans le gouvernement sortant d'Elyes Fakhfakh, il était le premier conseiller du président Saied, chargé des affaires juridiques.
Cet ancien chef de cabinet des ministères du Transport, des Affaires sociales et de la Santé aura un mois pour former son gouvernement.
Il devra ensuite obtenir la confiance du Parlement à la majorité absolue d'ici à septembre. Faute de quoi, l'Assemblée sera dissoute et de nouvelles élections législatives auront lieu.
La Tunisie, où le dernier scrutin législatif s'est déroulé en octobre, aurait alors 90 jours pour organiser ce vote anticipé, soit avant fin 2020.
Dans une déclaration publiée par la présidence de la République M. Mechichi a estimé que son nouveau poste représente une "grande responsabilité et un grand défi surtout dans les circonstances actuelles de notre pays" promettant de "travailler pour former un gouvernement qui répondra à toutes les attentes des Tunisiens".
Sa désignation intervient le jour où la Tunisie fête le 63e anniversaire de la République, un jour qui marque l'abolition du régime monarchique et la proclamation de la République en 1957.
Ce jour commémore aussi le premier anniversaire de décès de Béji Caid Essebsi, premier président tunisien élu au suffrage universel en 2014, mort à quelques mois de la fin de son mandat à l'âge de 92 ans.