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Le commissaire-priseur Aymeric Rouillac au château d'Artigny. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
La gourde porte la marque carrée de l’empereur Qianlong (1736–1795), quatrième empereur de la dynastie mandchoue des Qing. Elle possède aussi les huit symboles bouddhiques (bajixiang) dans des pétales de lotus stylisées. Selon la spécialiste des arts d'Extrême-Orient Alice Jossaume, c'est l'une des deux gourdes de l'empereur Qianlong, "l'homme le plus puissant de son époque", qui existent dans le monde.
La gourde a été découverte par hasard par Me Rouillac, venu effectuer mi-avril une expertise dans un château du Val de Loire dont les propriétaires souhaitent conserver l'anonymat. Le regard du commissaire-priseur est attiré par cette gourde ronde, posée sur la commode du salon. D'environ cinquante centimètres de hauteur, elle est en porcelaine émaillée vert céladon, avec des motifs de fleurs, bleu et blanc.
Selon M. Rouillac, la gourde a vraisemblablement été ramenée par "un descendant de la famille (qui) était officier d'état-major de la Marine royale en mission en mer de Chine dans les années 1842-1847". Mise à prix 600.000 euros, elle pourrait voir les enchères s'envoler, estime M. Rouillac. "Pendant la Révolution culturelle, sous Mao Tsé-toung, les gardes rouges ont cassé les objets d'art. Il en reste peu. Des milliardaires chinois veulent racheter le patrimoine du temps passé, sauvegardé en partie par les européens", fait valoir le commissaire-priseur.
AFP/VNA/CVN