>>La Journée mondiale sans tabac 2020 vise les jeunes
Le tabac est un facteur de risque de maladies cardiovasculaires. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
De plus, seule "une personne sur quatre avait connaissance d'un risque cardiovasculaire augmenté de manière immédiate chez les fumeurs", ajoutent les auteurs dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'Agence sanitaire, publié mardi 5 janvier.
"Il n'y a pas de seuil de consommation au-dessous duquel le risque est nul", lit-on dans le BEH où paraît cette enquête faite auprès de 5.074 personnes adultes âgées de 18 à 85 ans résidant en France métropolitaine.
Une toute petite minorité, soit 3,9% des personnes interrogées, estiment que "le tabac n'est pas du tout un facteur de risque de maladies cardiovasculaires ou d'AVC".
Les personnes de moins de 65 ans et celles avec un niveau de diplôme élevé ont une meilleure connaissance du lien entre tabac et maladies cardiovasculaires et notamment des seuils de quantité et de durée de consommation pour être à risque.
L'analyse montre ainsi que les femmes, les personnes âgées de 45 à 64 ans, celles avec un niveau d'éducation supérieur au baccalauréat, les ex-fumeurs, les personnes ayant fait une formation aux gestes de premier secours et les personnes se sentant à risque de maladies cardiovasculaires (MCV) ou d'AVC avaient significativement une meilleure connaissance du fait que le tabac soit un facteur de risque cardiovasculaire.
Sur la quantité de tabac fumée, près des deux tiers des personnes interrogées considèrent que le risque cardiovasculaire existe pour moins de 10 cigarettes quotidiennes (32,9% entre 1 et 5 cigarettes et 30,4% entre 5 et 10 cigarettes).
Un tiers croit qu'il faut fumer plus de 10 cigarettes pour être à risque cardiovasculaire (19,1% entre 10 et 20 cigarettes et 13,8% plus de 20 cigarettes).
Un quart des personnes interrogées savaient que fumer, même depuis peu de temps (moins de cinq ans), pouvait exposer à un risque précoce de MCV. En revanche, 28% pensaient qu’il était nécessaire de fumer plus de 20 ans pour cela.
"Si la population française semble aujourd'hui avoir un bon niveau de connaissance du lien entre tabagisme et maladies cardiovasculaires, il existe encore une marge de progression importante", estiment les auteurs de l'étude. Ils relèvent en particulier "une sous-estimation par la population des seuils bas de dangerosité en quantité et en années de tabagisme".
AFP/VNA/CVN