COVID-19
Les restrictions se multiplient, la pandémie saigne à blanc le tourisme mondial

Restrictions de voyage en Europe, notamment vers l'Espagne qui inquiète, plages fermées le soir en France, déplacements restreints au Maroc : de nombreux pays durcissent leurs mesures sanitaires pour tenter de freiner la pandémie, qui a coûté depuis janvier 320 milliards d'USD au tourisme mondial.

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File d'attente pour être testé sur la présence ou non du coronavirus à Dalian (Chine), le 28 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Après des confinements stricts au printemps qui semblaient avoir maitrîsé l'épidémie, les craintes sont vives de voir apparaître une seconde vague, aux enjeux économiques et sociétaux potentiellement désastreux.

La reprise de l'épidémie en Espagne, deuxième destination touristique mondiale, inquiète ainsi ses voisins. Après la France et le Royaume-Uni, c'est l'Allemagne qui a déconseillé mardi 28 juillet à ses ressortissants de partir dans les régions les plus touchées de ce pays, en raison du "nombre élevé d'infections".

Le gouvernement espagnol a déploré une mesure "inadaptée", assurant être un "pays sûr". Mais l'Espagne, qui dénombre officiellement plus de 28.400 morts du COVID-19, a vu le nombre de nouveaux cas quotidiens plus que tripler depuis deux semaines, pour dépasser les 1.800.

La Grande-Bretagne soumet depuis dimanche les passagers en revenant à une période d'isolement.

Le port du masque est obligatoire dans la rue et sur les terrasses des cafés dans la quasi-totalité des régions espagnoles, dont Madrid où les rassemblements sont limités à dix personnes. La Catalogne avait déjà invité il y a dix jours les Barcelonais à rester chez eux.

"La clé est désormais de ne pas à avoir à nous confiner de nouveau", a déclaré la présidente de la région de Madrid, Isabel Diaz Ayuso.

Si l'Espagne est l'un des pays européens où le nombre des cas détectés par rapport à la population est le plus élevé, un rebond des contagions a lieu dans de nombreux autres États européens.

L'Institut allemand de veille sanitaire Robert Koch (RKI) a ainsi fait part de sa "grande inquiétude" face aux nouvelles contaminations en Allemagne, qui avait relativement bien géré la crise par rapport à nombre de ses voisins. Les autorités vont y imposer des tests de dépistage aux voyageurs revenant de régions à risques.

Également inquiètes, les autorités françaises ont ordonné lundi 27 juillet la fermeture de lieux de rassemblement comme les plages, les parcs et les jardins publics la nuit dans la ville touristique de Quiberon, sur l'Atlantique, où le port du masque a été rendu obligatoire dans les rues fréquentées du centre-ville et sur les marchés.

Effondrement du tourisme

Un membre du personnel de santé effectue un test de dépistage de coronavirus à Quiberon (France), le 27 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Recrudescence "préoccupante" aussi du COVID-19 en Belgique, qui a annoncé lundi 27 juillet un nouveau durcissement des dispositifs, en particulier un couvre-feu dans la province d'Anvers (Nord).

Et la Grèce a annoncé mardi 28 juillet de son côté qu'elle rendait à nouveau le masque obligatoire dans la quasi-totalité des lieux clos, en réponse à une résurgence de contaminations.

La Grèce comme l'Espagne, ou encore l'île portugaise de Madère où le masque est obligatoire dans la rue, font partie des pays très touchés par l'effondrement du tourisme.

L'Organisation mondiale du tourisme (OMT) a estimé mardi 28 juillet que la pandémie avait déjà coûté, de janvier à mai, 320 milliards d'USD au secteur.

Sur cette période, le nombre des touristes internationaux a chuté de 56% par rapport à 2019, soit 300 millions de visiteurs en moins.

L'OMT table sur une chute de 60% à 80% du nombre de touristes internationaux pour 2020, avec des pertes de 910 à 1.200 milliards d'USD et "la mise en danger de 100 à 120 millions d'emplois directs dans le tourisme".

Des touristes portent le masque de protection pour la lutte contre le COVID-18, le 12 juin à Venise.
Photo : AFP/VNA/CVN

De son côté, l'Association internationale du transport aérien (Iata) a estimé que le trafic aérien mondial ne retrouverait pas son niveau d'avant-crise avant 2024.

Twitter sanctionne Trump

La maladie a déjà fait 654.477 morts, selon le dernier bilan établi par l'AFP mardi 28 juillet. Les États-Unis restent le pays le plus endeuillé (148.056 décès) devant le Brésil (87.618), le Royaume-Uni (45.759), le Mexique (44.022) et l'Italie (35.112).

L'administration américaine a annoncé la contamination du conseiller à la sécurité nationale Robert O'Brien, l'un des hommes les plus souvent en contact avec le président Donald Trump.

Ce dernier, à la communication chaotique depuis le début de la pandémie sur le sujet, a vu Twitter retirer de son compte une vidéo diffusant de fausses informations sur des remèdes et traitements contre le nouveau coronavirus, et suspendre provisoirement le compte de son fils, Donald Trump Junior, qui avait rediffusé la vidéo.

Le président a également diffusé des tweets s'en prenant à son immunologue en chef Anthony Fauci.

Twitter est la principale plateforme de communication de Donald Trump mais depuis quelques semaines, le réseau a pris ses distances, n'hésitant pas à sanctionner des tweets du président.

"Le virus aime toutes les saisons"

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est dite mardi 28 juillet "préoccupée" par la progression de la maladie en Afrique. Le pic de la pandémie est à venir sur ce continent, a indiqué Mary Stephens, experte du bureau régional de l'OMS en Afrique.

Selon les chiffres compilés par l'AFP, quelque 860.000 cas ont été enregistrés sur l'ensemble du continent, avec au moins 18.000 décès.

L'OMS a également indiqué que le coronavirus n'était sans doute pas saisonnier, contrairement à d'autres virus respiratoires. Ce virus "aime toutes les saisons", a commenté un expert de l'Organisation.

Au Maroc, la décision subite du gouvernement d'introduire de sévères restrictions de déplacements dimanche soir face au risque de propagation du coronavirus a provoqué des scènes de chaos.

Les Nations unies ont par ailleurs publié mardi 28 juillet une étude selon laquelle près de 7 millions d'enfants supplémentaires dans le monde pourraient souffrir des effets de la malnutrition à cause de la crise économique et sociale causée par la pandémie.

AFP/VNA/CVN

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