Virus
Les records de contaminations tombent dans l'hémisphère Nord

L'Italie ou encore la France ont enregistré dimanche 25 octobre de nouveaux records de contaminations au coronavirus dans une Europe qui tangue face à la deuxième vague de la pandémie, contraignant à de nouveaux tours de vis, comme en Espagne avec l'instauration du couvre-feu.

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Des cafetiers empilent les chaises à quelques minutes de l'heure du couvre-feu à Burgos (Espagne), le 24 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Au niveau mondial, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé dimanche 25 octobre avoir enregistré samedi 24 octobre un nouveau record mondial de contaminations par le coronavirus pour la troisième journée consécutive, l'hémisphère Nord étant particulièrement touché. Selon les statistiques mondiales de l'OMS, 465.319 cas ont été confirmés samedi 24 octobre, contre 449.720 23 vendredi 23 octobre et 437.247 jeudi 22 octobre.

Face à une situation sanitaire jugée "extrême", le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a annoncé dimanche 25 octobre l'instauration d’un état d’urgence sanitaire jusqu'à début mai, et d'un couvre-feu dans tout le pays de 23h00 à 6h00, à l'exception des îles Canaries.

Il s'agit du deuxième état d'urgence décrété en Espagne, après celui instauré en mars pour contrer la première vague de la pandémie et qui avait duré jusqu'en juin.

Ce pays a franchi cette semaine le cap du million de cas de COVID-19 et fait face à une recrudescence en apparence incontrôlable de la pandémie. Le nombre des morts est proche des 35.000.

"Restons chez nous autant que possible (...) Plus nous restons à la maison, plus nous sommes protégés et plus les autres le sont", a lancé le Premier ministre.

Aux États-Unis, le chef de cabinet de Donald Trump à la Maison Blanche a estimé que les États-Unis n'allaient "pas contrôler la pandémie".

"Voilà ce que nous allons faire. Nous n'allons pas contrôler la pandémie, nous allons contrôler le fait qu'on puisse avoir des vaccins, des traitements et d'autres moyens d'atténuer" la maladie, a dit Mark Meadows.

Restrictions en Italie 

Le couvre-feu a déjà été instauré dans plusieurs pays européens, dont une partie de la France, où là aussi, l'épidémie a battu un nouveau record avec 52.010 nouveaux cas en 24 heures pour un total de 34.761 morts depuis le début de l'épidémie.

Pays et territoires d'Europe, pire semaine enregistrée pour chacun en termes de nouveaux cas quotidiens recensés sur 7 jours. 
Photo : AFP/VNA/CVN

En Italie, trois régions l'ont adopté ces derniers jours, celles de Rome (Latium), Milan (Lombardie) et Naples (Campanie). Au moins deux autres, le Piémont et la Sicile, leur emboiteront le pas dans la semaine.

Car la pandémie ne faiblit pas dans le premier pays européen à avoir été durement touché au printemps. Avant un nouveau record de contaminations annoncé dimanche 25 octobre x- 21.273 nouveaux cas en 24 heures, pour un total de plus de 525.000 cas et 37.000 morts - le gouvernement avait dû serrer à nouveau la vis.

Cinémas, théâtres, salles de gym et piscines vont fermer dès lundi 26 octobre et jusqu'au 24 novembre. Les bars et les restaurants devront cesser de servir après 18h00, et 75% des classes dans les lycées et universités se tiendront en ligne.

"L'objectif est clair : garder la courbe de contagion sous contrôle, car c'est le seul moyen de pouvoir gérer la pandémie sans être submergés", a expliqué dimanche  25 octobrele Premier ministre Giuseppe Conte.

Des mesures néanmoins pas toujours bien acceptées. Dans la nuit de samedi 24 octobre à dimanche 25 octobre, des dizaines de manifestants d'extrême droite protestant contre le couvre-feu ont affronté des policiers dans le centre historique de Rome.

"Cela va nous détruire"

"Cela va nous détruire", a réagi Augusto d'Alfonsi, propriétaire d'un restaurant familial de poissons, le Torricella, à Rome. "Nous avons déjà perdu 50% de notre clientèle cette année. Sans aide gouvernementale, nous sommes finis", assure-t-il".

Contrôle de police dans le cadre du couvre-feu dans les rues de Toulouse (Sud-Ouest de la France), le 24 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

En Allemagne aussi, plusieurs centaines de policiers se sont déployés dimanche 25 octobre à Berlin pour mettre fin à une manifestation contre les restrictions anticoronavirus.

En Belgique, les autorités bruxelloises ont décidé d'avancer à 22h00 le couvre-feu imposé dans le pays. Les magasins fermeront à 20h00 et les activités culturelles et sportives seront interdites à compter de lundi 26 octobre.

En Suisse, les Hôpitaux universitaires de Genève ont lancé un appel aux étudiants en médecine et au personnel médical récemment retraité pour qu'ils viennent aider à soigner les cas de COVID-19, dont ils redoutent qu'ils soient "beaucoup plus nombreux" qu'au printemps.

Plusieurs pays de l'Est, où la situation se dégrade également, ont imposé samedi 24 octobre de nouvelles mesures. Tout le territoire de la Pologne est passé en "zone rouge", synonyme de nombreuses restrictions.

En Bulgarie, le Premier ministre Boïko Borissov a annoncé dimanche 25 octobre avoir été testé positif au nouveau coronavirus, en pleine résurgence de la pandémie.

Et en Chine, où le coronavirus a été signalé officiellement pour la première fois fin décembre avant de se propager dans le monde entier, les autorités ont entamé une nouvelle campagne de dépistage massif dans le Nord-Ouest du pays où 137 cas ont été détectés. Les tests, qui ont commencé samedi soir 24 octobre, concernent 4,75 millions d'habitants dans et autour de la ville de Kachgar.

Au Brésil, l'ex-star du football Ronaldinho, 40 ans, ballon d'or 2005, a annoncé dimanche 25 octobre avoir été testé positif au COVID-19, mais a assuré être "asymptomatique".


AFP/VNA/CVN

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