"Nous attendons en 2011 une année excellente", a affirmé Dieter Zetsche, patron de Daimler, lors d'une présentation de sa marque Mercedes le 9 janvier, à la veille de l'ouverture du Salon de l'automobile de Detroit.
Après une journée-presse hier, le salon ouvrira aujourd'hui ses portes au grand public jusqu'au 23 janvier.
Le groupe allemand a montré le 9 janvier que la rigueur n'était plus de mise, en donnant à la presse une réception luxueuse.
Daimler et en particulier Mercedes avaient pourtant comme les autres constructeurs souffert de la crise il y a deux ans.
Croulant sous le poids de coûts trop élevés et de ventes en chute, General Motors et Chrysler ont fait faillite en 2009, et Ford l'a évité en s'endettant lourdement.
Dès l'an dernier, General Motors (GM) et Ford ont renoué avec les bénéfices, GM s'offrant même une introduction boursière record.
Le troisième constructeur américain, Chrysler, compte lui revenir dans le vert et en Bourse cette année. Il devait donner une conférence de presse le 10 janvier à Detroit, fort de ses nouveaux modèles, après avoir fait l'impasse l'an dernier.
GM et Ford vont eux aussi afficher nombre de nouveaux modèles et mettre en vitrine leurs véhicules électriques, avec notamment la Volt ou la Focus respectivement. "Ces entreprises peuvent maintenant être rentables même à des niveaux de ventes déprimés", fait valoir Dave Cole, président du Center for Automotive Research.
Les ventes de voiture aux États-Unis sont tom- bées à 10,4 millions de véhicules en 2009, au plus bas depuis 1983, et remontées à 11,6 millions en 2010. Les constructeurs prévoient 12,5-13,5 millions cette année. C'est encore très loin des 15 à 17 millions de ventes annuelles enregistrées jusqu'à la crise.
AFP/VNA/CVN