Nous allons "renforcer la flexibilité du taux de change du yuan, tout en maintenant" ce taux à un "niveau raisonnable et équilibré", a affirmé la banque centrale dans un communiqué.
Le président américain Barack Obama recevra son homologue chinois Hu Jintao le 19 janvier à Washington pour une visite d'État, sur fond de crispation entre les deux pays, notamment sur la politique de changes chinoise.
Accusant la politique de changes chinoise d'être responsable du déficit commercial colossal des États-Unis, Washington ne cesse d'exhorter Pékin à accélérer le mou- vement d'appréciation du yuan entamé en juin, date à laquelle les autorités chinoises ont décidé d'autoriser leur monnaie à flotter un peu plus librement.
La Chine répond régulièrement que ces pressions sont intolérables, qu'elle n'y cédera pas et que la réévaluation du yuan prendra du temps.
Outre la monnaie, les droits de l'homme et la péninsule coréenne seront à l'ordre du jour de la rencontre entre Barack Obama et Hu Jintao. "La Chine joue un rôle très important" au niveau économique et elle "doit prendre des mesures pour rééquilibrer sa devise", avait déclaré mercredi le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs. "Et le président continuera à défendre cette position quand le président Hu sera ici", a-t-il ajouté.
Le 6 janvier, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hong Lei, a déclaré pour sa part que le taux de change du yuan n'était pas la principale cause de son excédent commercial avec les États-Unis mais qu'il était "d'abord imputable à la division internationale du travail dans le cadre de la mondialisation". "Les restrictions américaines sur les exportations de produits de haute technologie expliquent aussi cette situation", a-t-il poursuivi.
Le taux de change de la monnaie chinoise reste très étroitement lié au dollar, par rapport auquel elle ne fluctue que de plus ou moins 0,5% autour d'un cours pivot fixé quotidiennement par la Banque centrale.
AFP/VNA/CVN