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Du personnel médical mesure la température des voyageurs à l'aéroport de Tindouf, dans le Sud-Ouest de l'Algérie, le 26 février. |
"Après la présentation des recommandations (...), le Conseil des ministres a approuvé des propositions en faveur d'une ouverture partielle des frontières terrestres et aériennes algériennes dès début juin", indique le communiqué. Cette réouverture débutera dans un premier temps par "un plan de cinq vols quotidiens de et vers les aéroports d'Alger, de Constantine et d'Oran", les plus grandes villes du pays, à partir du 1er juin, précise le texte publié à l'issue du Conseil des ministres dominical.
Elle s'opérera dans le "strict respect" des mesures préventives contre le COVID-19. Un communiqué détaillant les modalités de cette réouverture sera diffusé "dans une semaine". Plusieurs millions d'Algériens de l'étranger ont dû composer avec la fermeture des frontières et la suspension des vols commerciaux et des liaisons maritimes décidées le 17 mars 2020.
Depuis, les autorités ont organisé des vols de rapatriement pour leurs ressortissants, sous conditions, mais ces derniers ont été suspendus le 1er mars en raison de l'émergence du variant anglais fin février en Algérie. La fermeture prolongée des frontières a déclenché des mouvements de protestation, sinon de colère, au sein de la nombreuse diaspora algérienne, en particulier en France.
"Déconfiner progressivement"
Le Comité scientifique chargé de l'évolution de la pandémie de coronavirus en Algérie avait donné jeudi son feu vert, sous "condition stricte", au retour des Algériens bloqués à l'étranger. "Les personnes entrant en Algérie, ressortissants ou étrangers, devront présenter, à leur arrivée, un test PCR de moins de 36 heures, et se soumettre à des tests que nous estimons fiables", a expliqué de son côté le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid.
"Les sujets (testés) négatifs seront autorisés à entrer et seront informés des recommandations et consignes à suivre. Les sujets positifs seront, quant à eux, soumis à un confinement de 10 jours", selon le ministre. Les frais de confinement et de dépistage à l'arrivée seront à la charge des visiteurs. Enfin, les voyageurs en provenance de pays où les variants sont très répandus "seront soumis à d'autres examens", a-t-il ajouté, sans autre précision.
"Il faut déconfiner progressivement tout en gardant toujours à l’esprit que le virus est là parmi nous, qu’il circule encore et ne demande qu'à ce que nous baissions la garde pour reprendre du poil de la bête", a mis en garde dimanche le docteur Mohamed Bekkat Berkani, membre du Comité scientifique, interrogé à la radio publique. L'Algérie enregistre actuellement moins de 200 cas de contamination par jour.
Quelque 3.375 décès ont été recensés en Algérie depuis l'enregistrement du premier cas de COVID-19 le 25 février 2020, selon le ministère de la Santé. Plus de 125.000 cas ont été officiellement déclarés dans le pays le plus peuplé du Maghreb (44 millions d'habitants), où un couvre-feu est imposé dans 19 des 58 wilayas (préfectures).
AFP/VNA/CVN