Selon des experts, actuellement, l'économie du Cambodge dépend beaucoup des produits et services d'importation. Toutefois, le pays ne limite pas la quantité de marchandises importées et n'exige pas de quotas d'importation. "Ceci est un facteur très favorable pour les produits vietnamiens parce que les 2 pays sont frontaliers", a déclaré par le Docteur Trân Van Thi, de l'Université des finances et du marketing de Hô Chi Minh-Ville.
En particulier, les entreprises vietnamiennes bénéficient des privilèges particuliers du gouvernement cambodgien qui se traduisent par des politiques préférentielles, par exemple une taxe de zéro pour cent sur les articles ménagers, matières premières, matériaux de construction, etc. En outre, certaines marchandises de consommation (médicaments, sucre, légumes, emballages) ne sont taxées qu'à 7%.
En ce qui concerne la distribution, le gouvernement cambodgien crée des conditions favorables aux entreprises vietnamiennes dans le transport et la vente de marchandises. Actuellement, Cambodgiens et Vietnamiens partagent de nombreux marchés frontaliers dans les provinces de Dak Nông, Gia Lai, Kon Tum (hauts plateaux du Centre)...
Pour Nguyên Xuân Truong, ex-directeur de la Compagnie d'engrais Bình Diên, "le Cambodge est une économie ouverte, avec une source de main-d'oeuvre jeune, dynamique et à bas coût". Il a également analysé les facteurs favorables pour les activités des entreprises vietnamiennes sur ce marché, en tête l'exemption d'impôts sur les revenus de l'entreprise durant 6 à 9 ans, l'absence de contrôle des prix des produits et des services.
Selon Trân Van Thi, dans l'avenir, "le Vietnam devrait créer un centre commercial des produits vietnamiens, établir un système de distribution au Cambodge, ainsi qu'élaborer une stratégie commerciale à long terme".
En 2010, le Cambodge et le Vietnam s'efforceront de porter leurs échanges commerciaux bilatéraux à 2 milliards de dollars et d'atteindre 6 milliards de dollars d'investissements vietnamiens au Cambodge en 2015.
Dang Huong/CVN