Bien que l'on ne soit encore qu'au début du 7e mois lunaire, les boutiques de gâteaux de lune d'entreprises spécialisées très connues comme Kinh Dô, Huu Nghi, Bibica... se multiplient dans les rues de Hanoi (Bà Triêu, Hàng Buôm, Giang Vo, Cat Linh, etc.). De même à Hô Chi Minh-Ville, où plusieurs kiosques ont ouvert leurs portes dans les rues situées au centre-ville comme Hai Bà Trung (3e arrondissement), Hàm Nghi (1e arrondissement), Nguyên Kiêm et Nguyên Oanh (Go Vâp).
En règle générale, le prix des produits vendus accuse une hausse de 10-25% comparé à l'an dernier, en raison de l'augmentation du prix de certaines matières premières indispensables. La société par actions Huu Nghi vend ses gâteaux 24.000 dôngs, soit 10% de plus que l'année précédente (22.000 dôngs). La fameuse "boîte cadeau", vendue 260.000 dôngs en 2009, est aujourd'hui proposée au prix de 280.000 dôngs. Les produits de Kinh Dô ont également augmenté de 4% à 25%.
Malgré tout, la plupart des producteurs prévoient une augmentation de 10-20% du volume des ventes de gâteaux, misant sur la hausse du pouvoir d'achat engendrée par la reprise de l'économie. La société par actions Bibica prévoit une augmentation de 20% des ventes. La compagnie Kinh Dô envisage quant à elle d'écouler 1.900 tonnes de produits, soit 100 tonnes de plus que l'an dernier. Plus ambitieuse encore, la société par actions Grival Sài Gon table sur une croissance de 50% des ventes en volume.
Remarque notoire : la plupart des entreprises ont la volonté de varier leurs produits afin d'attirer davantage de clients. En effet, ces gâteaux sont principalement destinés à être offerts. Les entreprises privilégient donc cette année des gâteaux pauvres en matières grasses et en sucre, l'ajout de matières premières "rares" ou la fabrication de produits végétariens, de plus en plus appréciés par les consommateurs.
À l'opposé de l'effervescence qui agite les grandes entreprises, la production de gâteaux pour la fête de la mi-automne dans les villages de métier traditionnel comme Xuân Dinh ou La Phù reste calme. Car leurs produits ne parviennent plus à concurrencer ceux des grandes entreprises. Certaines familles doivent ainsi délaisser leur travail traditionnel.
Tùng Chi